Macron est arrivé au Liban pour soutenir ses nouveaux dirigeants
Par AlAhed avec AFP
Le président français Emmanuel Macron est arrivé vendredi matin à Beyrouth pour apporter son soutien aux nouveaux dirigeants du Liban et à leurs efforts pour former un gouvernement.
Sa visite express de 12 heures coïncide avec celle du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, arrivé jeudi soir à Beyrouth, et il est possible que les deux hommes se voient sur place, selon une source diplomatique française.
La France est impliquée dans la surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à la guerre «israélienne» contre le pays.
Ce déplacement du président français vise à «aider» son homologue Joseph Aoun, élu il y a une semaine après deux ans de vacance à ce poste, et le Premier ministre désigné Nawaf Salam «à consolider la souveraineté du Liban, à assurer sa prospérité et à maintenir son unité», a déclaré l'Elysée.
«Il y a maintenant un président légitime, fort, et qui bénéficie de la confiance de toute la région», s'est félicité Emmanuel Macron dans une interview accordée au quotidien libanais L'Orient-Le Jour.
Son entourage se félicite du tournant dans ce pays qui a pour Paris, ancienne puissance mandataire, «une valeur symbolique et une valeur stratégique particulière dans le Moyen-Orient d'aujourd'hui».
«Diplomatie régionale»
L'Elysée a indiqué jeudi qu'Emmanuel Macron et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane avaient apporté «tout leur soutien» à la formation d'un «gouvernement fort» lors d'un entretien téléphonique.
Un tel gouvernement devrait être «capable de rassembler la diversité du peuple libanais, d'assurer le respect du cessez-le-feu entre Israël et le Liban et de mener les réformes nécessaires à la prospérité, à la stabilité et à la souveraineté du pays», a ajouté la présidence française.
Emmanuel Macron a souligné dans l'interview que Paris et Ryad avaient «travaillé ensemble» sur le Liban, ajoutant que «l'élection de Joseph Aoun et la désignation de Nawaf Salam sont aussi le fruit de ce travail de diplomatie régionale».
Emmanuel Macron doit échanger dans la matinée avec le chef d'état-major de la «force de paix de l'Onu» (Finul), le général Jean-Jacques Fatinet, ainsi qu'avec les chefs du mécanisme mis en place sous la houlette de la France et des Etats-Unis pour vérifier l'application du cessez-le-feu arraché par les deux puissances entre «Israël» et le Liban.
Le président français va plaider pour «compléter dans le temps imparti par l'accord de cessez-le-feu», c'est-à-dire d'ici au 26 janvier, le retrait de l'armée d’occupation «israélienne» du sud du Liban et le déploiement de l'armée libanaise.
Il pourrait aussi revenir sur l'accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des captifs «israéliens» annoncé mercredi soir.
L'Elysée promet par ailleurs des «gestes symboliques» pour mobiliser la communauté internationale au chevet du Liban, après une conférence d'aide organisée à Paris en octobre.