Liban: Le juge Nawaf Salam officiellement nommé Premier ministre
Par AlAhed avec agences
Un juge international, Nawaf Salam, est devenu ce lundi 13 janvier le nouveau Premier ministre du Liban, chargé de relever des défis majeurs dans un pays en crise, après sa nomination par le président Joseph Aoun.
Diplomate chevronné âgé de 71 ans, Nawaf Salam était jusqu’à présent président de la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye et a mené sa carrière à l’écart de la classe politique traditionnelle libanaise.
Sa candidature a été principalement soutenue par les Partis politiques Kataeb et Courant patriotique libre (CPL).
Deux ans de vacances du pouvoir
Joseph Aoun «a convoqué le juge Nawaf Salam», actuellement à l’étranger et attendu mardi au Liban, «pour lui confier la formation du gouvernement», a annoncé la présidence à l’issue de consultations parlementaires. L’élection le 9 janvier de Joseph Aoun avait mis fin à une vacance de plus de deux ans au sommet de l’Etat. Son élection a suscité l’espoir de sortir ce pays de l’est de la Méditerranée, ravagé par la guerre, de la crise économique.
Le chef de l’Etat, conformément à la Constitution, a reçu les représentants de toutes les formations parlementaires ainsi que les élus indépendants, avant de désigner comme Premier ministre le candidat soutenu par le plus grand nombre de députés. Au total, 84 députés sur 128 ont désigné Nawaf Salam, contre neuf voix seulement pour Najib Mikati, tandis que 35 députés, dont ceux du Hezbollah, n’ont soutenu aucun candidat.
«Coup d’Etat complet des Etats-Unis»
Un troisième candidat, le député Fouad Makhzoumi, s’était retiré pour se ranger du côté de Nawaf Salam. Le journal «Al-Akhbar» avait estimé lundi que la nomination de Nawaf Salam serait un «coup d’État complet des Etats-Unis».
Le nouveau Premier ministre sera confronté à des défis majeurs, notamment la mise en œuvre de réformes économiques pour satisfaire les donateurs internationaux. Il aura la lourde tâche de reconstruire des pans entiers du pays après la guerre «israélienne» contre le pays et mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu du 27 novembre.