Guerre à Gaza: En Espagne, appels au boycott d’«Israël» aux compétitions sportives internationales

Par AlAhed avec agences

Des manifestants se sont rassemblés à Madrid pour protester contre l'arrivée de l'équipe de basket-ball «israélienne» du «Maccabi Tel-Aviv» à la capitale espagnole, accusant «Israël» d'utiliser le sport pour occulter les violations des droits de l'homme contre les Palestiniens.

La manifestation, organisée par plusieurs groupes de la société civile propalestiniens et le parti de gauche espagnol Podemos, a eu lieu devant le centre WiZink à Madrid avant un match de l’Euroligue de basketball qui s’est déroulé ce mardi au Movistar Arena, opposant le Real Madrid au «Maccabi Tel-Aviv».

Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et scandé des slogans tels que «Boycott Israël», «Israël meurtrier», «Libérez la Palestine», «Nous sommes tous Gaza» et «Vive la lutte pour la liberté de la Palestine».

Des chants ont également été entonnés pour appeler au boycottage d’«Israël», critiquant l’absence de sanctions et affirmant que le match «blanchit le génocide».

Des cartons rouges ont été brandis et une grande bannière palestinienne a été déployée lors d’actes visant à faire connaître l’opposition à la tenue de la rencontre et à la présence de supporters du «Maccabi» dans les gradins.

Le groupe Palestinarekin Elkartasuna a accusé «Israël» d’utiliser le «Maccabi Tel-Aviv» pour «normaliser son génocide contre les Palestiniens».

«Par cette propagande, Israël vise à améliorer l’image de l’entite sioniste et à se dissocier du colonialisme», a déclaré le groupe dans un communiqué. «Aucun événement qui normalise le génocide ne devrait être autorisé».

Un nouveau coup de peinture pour une entité génocidaire

La secrétaire générale de Podemos, Ione Belarra, a pour sa part exprimé son désarroi concernant ce match, affirmant qu’«une fois de plus, le sport est utilisé pour donner une image positive à une entité considérée comme terroriste et génocidaire».

«Nous demandons au ministre des Affaires étrangères d’interdire l’entrée de cette équipe et de son public, et ils ne l’ont pas fait. Avec une main, ils essaient de faire croire qu’ils prennent des mesures pour arrêter ce génocide, tandis qu’avec l’autre, ils laissent passer des bateaux chargés d’armes en Espagne et maintiennent leurs relations diplomatiques et économiques avec +l’État+ terroriste d’Israël», a-t-elle ajouté.

Mme Belarra avait adressé une lettre aux ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, José Manuel Albares et Fernando Grande-Marlaska, demandant d’empêcher l’entrée des joueurs du «Maccabi Tel-Aviv» et de leurs supporters en Espagne.

Elle a réclamé l’annulation de cette compétition sportive et la rupture de toutes relations avec les génocidaires, qu’elles soient économiques, diplomatiques, culturelles ou sportives.

«C’est à l’image de ce que le ministre des Affaires étrangères avait proposé dans le cas de la Russie» suite à son opération militaire en Ukraine, a-t-elle soutenu.

«Nous sommes ici pour dénoncer la complicité du gouvernement de Pedro Sanchez avec les sionistes qui commettent un génocide», a-t-elle ajouté.

Et de poursuivre: «Aujourd’hui, nous avons un nouvel exemple de l’incapacité du gouvernement à rompre les liens avec les génocidaires: un match de basketball contribue à blanchir l’image d’un groupe de sionistes agressifs, dangereux et violents qui ont déjà causé des troubles en glorifiant le génocide dans d’autres pays, comme aux Pays-Bas, et cela ne passera pas inaperçu».

«Dans ce cas, les milliers de personnes tuées simplement en raison de leur identité palestinienne, comme nous l’avons constaté au cours de cette année et de quatre mois de génocide, ne semblent pas avoir été jugées suffisamment graves», a-t-elle conclu.

Par ailleurs, des militants de la région basque espagnole ont appelé à l’annulation d’un autre match de l’Euroligue entre Baskonia et «Maccabi Tel-Aviv» prévu pour le 7 février.

«Israël» poursuit sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui a tué plus de 46 600 personnes, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.