noscript

Please Wait...

Corée du Sud: Le chef de la sécurité du président appelle à éviter toute «effusion de sang»

Corée du Sud: Le chef de la sécurité du président appelle à éviter toute «effusion de sang»
folder_openAsie access_time depuis 4 jours
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed avec AFP

Le chef du Service de sécurité du président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol a appelé vendredi à empêcher toute «effusion de sang» en cas de nouvelle tentative d'arrestation du dirigeant pour son éphémère tentative d'imposer la loi martiale.

«En aucun cas il ne doit y avoir d'affrontements physiques ou d'effusion de sang», a déclaré à la presse le chef du Service de sécurité présidentiel (PSS), Park Chong-jun, dont l'équipe avait empêché la police et les enquêteurs d'arrêter Yoon Suk Yeol pour l'interroger la semaine dernière.

Les gardes du corps de Yoon avaient formé une chaîne humaine pour bloquer l'accès aux procureurs du Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) et aux policiers venus se saisir de Yoon dans sa résidence de Séoul, où il est retranché depuis des semaines.

Une enquête pour «rébellion»

Après six heures de face à face tendu, le CIO avait battu en retraite, disant craindre pour la sécurité de son personnel.

Le président déchu refuse d'être interrogé sur sa tentative manquée d'imposer la loi martiale le 3 décembre, qui a plongé la Corée du Sud dans une grave crise politique et lui vaut d'être sous le coup d'une enquête pour «rébellion», un crime passible de la peine de mort.

«Je comprends que de nombreux citoyens soient préoccupés par la situation actuelle où les agences gouvernementales sont en conflit», a déclaré le chef de la sécurité aux journalistes vendredi devant le commissariat où il avait été convoqué pour être interrogé.

Depuis que son équipe a empêché les enquêteurs d'arrêter Yoon le 3 janvier, le chef du PSS a ignoré à deux reprises les convocations de la police qui veulent l'interroger sur des allégations d'obstruction.

Interrogatoire

Le PSS a argué que Park Chong-jun ne pouvait pas quitter son poste en raison du «caractère sérieux» de la protection de Yoon, mais la police l'a menacé d'un mandat d'arrêt s'il ne se présentait pas à l'interrogatoire vendredi.

Le CIO a obtenu mardi un nouveau mandat d'arrêt à l'encontre de Yoon, après l'expiration la veille d'un premier mandat de sept jours.

Depuis le 31 décembre, des centaines de partisans du président déchu manifestent jour et nuit à proximité de sa résidence, bravant des températures glaciales.

Les avocats de Yoon soutiennent que le mandat d'arrêt est «invalide et illégal» et contestent la compétence du CIO pour enquêter sur cette affaire.

Ils ont affirmé que leur client n'obtempérerait pas plus au second mandat d'arrêt qu'au premier.

Procès mardi

La Cour a fixé à ce mardi le début du procès en destitution, qui se déroulera même si le principal intéressé ne se présente pas.

La Cour a 180 jours à compter du 14 décembre, date à laquelle elle a été saisie de l'affaire, pour décider de démettre définitivement Yoon ou de le rétablir dans ses fonctions de président.

Si les enquêteurs réussissent à exécuter leur mandat d'arrêt, Yoon Suk Yeol deviendra le premier président sud-coréen en exercice à être arrêté.

Pour sa part, le CIO a déclaré qu'il se «préparerait minutieusement» à la seconde tentative d'arrestation.

La garde rapprochée de Yoon a renforcé la sécurité dans son complexe résidentiel du quartier chic de Hannam en installant des barbelés et des barrages de bus devant la grille d'entrée

Comments

//