Téhéran confirme la «libération et le retour» d’un Iranien détenu en Italie
Par AlAhed avec AFP
L’Iran a annoncé dimanche la libération et le rapatriement de Mohammad Abedini, un Iranien arrêté en Italie à la demande des États-Unis, qui l’accusent d’avoir «fourni de la technologie militaire à la République islamique». Téhéran nie ces accusations.
Cette annonce fait suite à une déclaration du ministère italien de la Justice faisant part du dépôt d’une demande visant à révoquer l’arrestation de Mohammad Abedini, quelques jours après la libération par les autorités iraniennes d’une journaliste italienne détenue à Téhéran.
«Le porte-parole du ministère (iranien) des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, annonce la libération de Mohammad Abedini Najafabadi, un citoyen iranien détenu en Italie, et son retour dans son pays», a indiqué le ministère dans un communiqué, après une première annonce de la justice iranienne sur le retour imminent de ce ressortissant.
«Le problème a été résolu» après le «suivi» du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran et des «négociations» entre les services de renseignement iraniens et italiens, avait indiqué plus tôt Mizan Online, l’organe de presse de la justice iranienne.
Mohammad Abedini, 38 ans, est accusé par les États-Unis d’avoir «fourni une technologie sophistiquée de navigation de drone à l’armée iranienne, en violation des sanctions américaines contre l’Iran».
Mohammad Abedini était détenu depuis son arrestation dans une prison de Milan, l’Iran niant les accusations et qualifiant sa détention d’«acte illégal» qui risquerait de nuire aux relations Rome-Téhéran.
Le ministre italien de la Justice, Carlo Nordio, a déposé une demande auprès de la Cour d’appel de Milan pour révoquer l’arrestation de l’Iranien, car ses crimes présumés ne sont pas punissables par la loi italienne ou manquent de preuves, a déclaré dimanche le ministère dans un communiqué.
Ce geste intervient quatre jours après le retour chez elle de Cecilia Sala, une journaliste italienne qui avait été détenue à l’isolement pendant trois semaines dans une prison de Téhéran.
Sa libération a été un coup diplomatique majeur pour la Première ministre Giorgia Meloni, qui l’a qualifiée de résultat d’un «travail intense par les canaux diplomatiques et de renseignement».
Les autorités américaines ont arrêté un autre homme, l’Irano-Américain Mahdi Sadeghi, qui aurait «collaboré avec Mohammad Abedini pour expédier en Iran, des articles sanctionnés», selon Washington. Celui-ci est toujours incarcéré aux États-Unis.