Syrie: Le nouveau gouverneur de Damas veut établir des «relations pacifiques» avec «Israël»

Par AlAhed avec sites web

Le nouveau gouverneur de Damas, Maher Marwan, nommé par le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Charaa (connu sous son nom de guerre Abu Mohammed al-Jolani), a exprimé vendredi sa volonté d'établir des «relations pacifiques» avec «Israël».

«Nous voulons la paix, nous ne voulons pas être les adversaires d'Israël ni de qui que ce soit», a-t-il déclaré lors d'un entretien accordé à la radio publique américaine NPR.

Dans cette interview, Marwan a adopté un ton conciliant envers l'entité «israélienne», cherchant à «apaiser» les tensions régionales.

«Il est possible qu'Israël ait ressenti de la peur et ait donc légèrement avancé (dans la zone tampon) et bombardé un peu. C'est une peur naturelle. Nous n'avons pas peur d'Israël et nous n'avons pas de problème avec eux», a-t-il estimé, en justifiant les dernières violations «israéliennes» de la souveraineté de la Syrie.

Et d’ajouter: «Nous n'avons aucune intention d'intervenir d'une manière qui menacerait la sécurité d'Israël. Il y a ici des gens qui veulent vivre en coexistence et qui veulent la paix».

Le gouverneur a également appelé les États-Unis à soutenir la Syrie pour «développer de meilleures relations avec Israël».

Selon le rapport, il n'a pas évoqué la question palestinienne ni la guerre à Gaza durant l'entretien.

Ces déclarations font écho aux propos tenus il y a deux semaines par Al-Jolani, chef du groupe armé «Hayat Tahrir al-Cham» («HTC», ex-«front al-Nosra» branche armée d’«al-Qaïda»), qui contrôle le pays depuis la chute du président Bachar el-Assad le 8 décembre.

Al-Jolani avait suggéré que le nouveau pouvoir en Syrie ne souhaitait pas entrer en conflit avec «Israël» dans un avenir proche.

«La situation en Syrie, épuisée par des années de combat, ne permet pas l'entrée dans de nouveaux conflits», avait-il déclaré, soulignant que «la reconstruction et la stabilité sont prioritaires, plutôt que de s'engager dans de nouveaux conflits qui conduiraient à plus de destruction».