Débat Trump-Harris: quels sont les défis pour les deux candidats?
Par AlAhed avec AFP
Kamala Harris et Donald Trump vont croiser le fer pour la première fois de leur carrière politique mardi soir dans un débat télévisé qui pourrait être un tournant pour ces deux candidats, qui devront faire attention aux coups portés.
«On sort de l’artifice, on sort de la chorégraphie, on sort de la mise en scène, là on nage en plein univers d’inconnu, d’imprévisibilité, tous les coups sont permis et ça va être déterminant pour la suite des choses», a résumé Julie-Anne Vien, associée directrice à la Firme de relations publiques National.
Si Kamala Harris a plutôt profité d’une lune de miel pendant le dernier mois avec une couverture de presse plutôt positive, Donald Trump a quant à lui dû ajuster sa ligne d’attaque, qui visait principalement Joe Biden.
De prime abord, Donald Trump part avec un certain avantage puisqu’il en sera à son septième débat présidentiel, tandis que la candidate démocrate vivra sa toute première mise en situation dans ce contexte.
Elle n’aura pas d’autres choix que de miser sur un «coup de circuit» pour convaincre les indécis, alors que plusieurs Américains avouent qu’ils ne la connaissent pas encore suffisamment pour lui donner leur appui.
«On lui reproche surtout, après l’entrevue de CNN, de manquer de clarté dans ses propos, dans ses politiques, dans ce qu’elle veut faire. Son défi principal, c’est d’incarner le renouveau dans la continuité parce qu’elle est très associée à l’ère Biden», a souligné Mme Vien.
«Elle est connue pour être très combative. [...] Elle utilise très bien le silence et va laisser souvent son adversaire s’embourber un peu avant de venir le frapper durement. Elle a aussi ce côté pitbull qu’on pourrait lui découvrir», a-t-elle précisé.
Du côté républicain, les conseillers tentent de convaincre l’ex-président Trump de parler de ses politiques et de ne pas simplement attaquer Kamala Harris.
«Il est en avance quand il parle de thématiques comme l’économie, d’inflation, de coût de la vie, mais jusqu’à maintenant il ne le fait qu’en frappant son adversaire», a expliqué l’experte.
La difficulté pour les deux candidats dans la course présidentielle sera donc de parvenir à rallier les électeurs indécis dans les sept États clés, mais surtout de continuer à mobiliser leur base.