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Sayyed Nasrallah: La réponse du Hezbollah viendra, «seule ou d’une manière collective»... La situation d’«Israël» est toujours «difficile»

Sayyed Nasrallah: La réponse du Hezbollah viendra, «seule ou d’une manière collective»... La situation d’«Israël» est toujours «difficile»
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Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a prévenu mardi le 6 aout que la réponse du Hezbollah à l’assassinat du leader martyr, Fouad Chokor, «viendra, seuls ou dans le cadre d'une réponse collective de tout le front», soulignant qu’«Israël se trouve toujours dans une situation difficile».

Peu avant ce discours, des avions de chasse «israéliens» ont franchi à deux reprises le mur du son au-dessus de la capitale libanaise, provoquant plusieurs fortes détonations.

«L'ennemi israélien brise le mur du son au-dessus de la banlieue sud pour effrayer les personnes réunies pour la cérémonie. Il est d'un petit esprit», a affirmé sayyed Nasrallah au début de son discours, qui intervient une semaine après l’agression «israélienne» contre un bâtiment civil rempli d’habitants à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a fait 7 martyrs, dont le grand chef djihadiste, Fouad Chokor (sayyed Mohsen).

«Notre perte est très grande, mais cela ne nous ébranle pas du tout»

Sayyed Nasrallah a rendu hommage au chef martyr Chokor en déclarant: «C'était un excellent technicien et bien plus encore».

Il a confié aussi avoir discuté avec le martyr quelques heures avant son assassinat.

«Sayyed Mohsen a occupé une position de leader dans toutes les grandes batailles de la résistance», a-t-il ajouté. «Il est l'un des artisans de la victoire de 2000 et de celle de juillet 2006 ; il était responsable de la principale salle d'opérations».

Et de poursuivre: «Il avait un esprit stratégique, riche en idées, et une grande capacité de planification. Le leader martyr rédigeait les plans généraux de guerre ainsi que les amendements nécessaires».

«Notre perte est très grande avec le martyre de sayyed Mohsen, mais cela ne nous ébranle pas du tout et ne nous fait ni hésiter ni nous arrêter», a assuré sayyed Nasrallah.

Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs déclaré que «la bataille actuelle avait pour terrain la Palestine, la bande de Gaza et la Cisjordanie, auxquels s'ajoutent des fronts de soutien».

Consensus «israélien» contre la création d'un État palestinien

Concernant la création d'un État palestinien, sayyed Nasrallah a souligné qu’«il y avait un large consensus au sein de l'entité ennemie contre la création d'un État palestinien, indépendamment de la nature de cet État». «C'est un développement important pour ceux qui continuent à parier sur une solution négociée à la cause palestinienne».

«Israël cherche à annexer la Cisjordanie et affirme qu'il n'y a pas d'État palestinien», a-t-il poursuivi.

Réels dangers

Dans ce contexte, sayyed Nasrallah a mis en garde: «Si (le «Premier ministre israélien» Benjamin) Netanyahu et l'alliance américano-sioniste remportent la victoire sur la résistance à Gaza et en Cisjordanie occupée, l'entité qui tue des enfants s'installera dans la région».

«Nous sommes confrontés au danger que l'entité d'occupation domine la région», a-t-il dit.

«La région est confrontée à de réels dangers. Tout le monde doit comprendre que si Israël l'emporte, il n'y aura pas de Palestine et la mosquée al-Aqsa sera gravement menacée», a prévenu sayyed Nasrallah.

Et de souligner: «Le Liban et ses richesses seront également en danger, tout comme la Jordanie, dont le royaume hachémite pourrait disparaître. La Syrie sera menacée, tant dans le Golan qu'à l'intérieur du pays, Israël œuvrera pour que le dirigeant syrien soit un ami. L'Égypte et tous les pays de la région sont également menacés».

Sayyed Nasrallah a cependant précisé qu’«Israël, craignant la réponse iranienne ou celle du Hezbollah, fait appel aux Etats-Unis et aux pays occidentaux, ce qui prouve que sa dissuasion a diminué et qu'il est incapable de se défendre».

Il a encore indiqué que «l'objectif de cette bataille est d'empêcher Israël de remporter la victoire et d'éviter l'élimination de la résistance palestinienne ainsi que l'échec de la cause palestinienne».

Le secrétaire général du Hezbollah s’est par ailleurs félicité que «les radars israéliens et les satellites américains étaient en état d'alerte par crainte d'une riposte, et aujourd'hui nos drones ont atteint l'est de la ville d'Acre».

«Israël» se trouve toujours dans une situation difficile

Plus loin dans ses propos, sayyed Nasrallah a estimé que l'assassinat des dirigeants Fouad Chokor et Ismaïl Haniyé, chef du Bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, était un «succès israélien», affirmant toutefois qu'il «ne changeait pas la nature de la bataille».

«Israël se trouve toujours dans une situation difficile, même après l'assassinat des dirigeants Haniyeh et Chokor, sa situation est même devenue encore plus complexe, selon ses propres aveux», a-t-il noté.

«Le danger israélien ne peut être affronté en jouant à l'autruche et en fuyant la tempête, car l'ennemi se bat sans lignes rouges. Ce qu'il faut, c'est la confrontation et l'affrontement, non pas l'hésitation ni la soumission», a-t-il martelé.

Tout en indiquant être «dans une bataille qui a un terme», sayyed Nasrallah a appelé la résistance à Gaza et en Cisjordanie, à «faire preuve de plus de patience et de fermeté», les fronts de soutien au Liban, en Irak et au Yémen à «continuer à soutenir Gaza malgré les sacrifices» et les pays arabes à «se réveiller face au danger qui menace la région».

L’Iran obligé de se battre

Il a également confirmé que «le Hezbollah répondra, l'Iran répondra, le Yémen répondra, et l'ennemi attend, observe et évalue chaque réaction».

«L'essentiel est que la détermination, la décision et la capacité sont présentes», a-t-il fait savoir.

Dans ce contexte, sayyed Nasrallah a précisé que «l'Iran a été contraint de se battre après l'attaque du consulat iranien à Damas et maintenant il est obligé de se battre après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh à Téhéran».

Et de poursuivre: «Certains au Liban doivent comprendre l'ampleur des dangers dans la région. Ils expriment leur peur si la résistance triomphe dans la bataille. Je leur dis qu'ils doivent craindre la victoire de l'ennemi israélien. Pour ceux qui ne nous soutiennent pas au Liban, nous leur demandons de ne pas trahir la résistance et de ne pas participer à la guerre psychologique contre nous».

«Notre réponse viendra et elle sera forte»

Sur la riposte du Hezbollah, sayyed Nasrallah a révélé que «l'attente israélienne est une partie de la punition, de la riposte et de la bataille qui est aussi psychologique».

«Nous agissons avec courage et prudence», a-t-il souligné.

Il a par ailleurs expliqué que «le calcul de l'ennemi en envisageant une guerre à grande échelle est difficile, complexe et lourd». «Ce n'est pas une décision facile et les choses ne sont pas aussi simples. En revanche, lorsqu'il souhaite entrer en guerre, il n'a pas besoin de prétexte».

Sayyed Nasrallah a ainsi prévenu: «Notre réponse viendra, si Dieu le veut, seuls ou dans le cadre d'une réponse collective de tout le front».

«Notre réponse viendra, si Dieu le veut, et elle sera forte», a réitéré sayyed Nasrallah à la fin de son discours.

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