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Un éminent analyste «israélien»: Une guerre au Nord est un défi bien au-delà de tout ce que nos dirigeants ont eu à affronter auparavant

Un éminent analyste «israélien»: Une guerre au Nord est un défi bien au-delà de tout ce que nos dirigeants ont eu à affronter auparavant
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Par AlAhed

L’analyste militaire «israélien» Amos Harel a écrit un article dans la revue Foreign Affairs dans lequel il a indiqué qu’une guerre étendue entre «Israël» et le Hezbollah aurait des répercussions bien plus importantes que celles de la guerre à Gaza.

Harel a estimé qu'une attaque aérienne et terrestre majeure contre le Hezbollah pourrait entraîner des troubles dans la région en général, avertissant qu'un tel développement pourrait avoir des conséquences graves sur la stabilité de la région alors que les États-Unis entrent dans une phase cruciale de la saison électorale présidentielle.

Il a expliqué qu'il n'était pas du tout clair si cette guerre prendrait fin rapidement ou s'il y aurait une voie facile vers une victoire décisive.

L'éminent analyste a également évoqué les graves répercussions sur «Israël», notant que la guerre avec le Hezbollah est une tout autre affaire, malgré ce qu'il a décrit comme le «succès des systèmes de défense aérienne israéliens» face aux attaques de missiles de Gaza, du Liban, d'Iran et du Yémen.

Il a poursuivi que, selon les estimations du renseignement «israélien», l'arsenal du Hezbollah est sept fois supérieur à celui du Hamas et contient des armes plus meurtrières.

L'auteur a rappelé que les guerres précédentes montrent que le Liban est un champ de bataille «perfide», soulignant qu'«Israël» n'a pas obtenu de résultats décisifs lors de la guerre de 2006 et que la puissance militaire du parti n'a pas été réellement affaiblie à l'époque.

Il a ajouté qu'«Israël» devra se concentrer sur la défense des infrastructures et des bases militaires, et demander à la population civile de rester dans les abris, affirmant que cela représentera un défi bien au-delà de tout ce que les dirigeants «israéliens» ont eu à affronter auparavant.

Harel a également expliqué qu'il y a des raisons pour lesquelles les deux parties devraient faire preuve de retenue, mais que les dirigeants «israéliens» pourraient avoir du mal à ne pas répondre aux demandes de l'intérieur appelant à «affronter» le Hezbollah, même si l'administration Biden parvenait à un accord entre «Israël» et le parti, impliquant le retrait de ses forces des zones proches de la frontière. Il a également mis en garde contre le fait que les résultats pourraient être désastreux si «Israël» agissait ainsi sans avoir d'objectif ou de stratégie claire pour maintenir la guerre à une échelle limitée.

L'auteur a poursuivi en disant que Netanyahu avait compris que l'avertissement adressé par Biden aux parties comme l'Iran et le Hezbollah de ne pas recourir à l’escalade au début de la guerre s'adressait implicitement également à lui. Il a ajouté que Netanyahu avait réalisé qu'une attaque majeure contre le Hezbollah se terminerait probablement par une invasion terrestre du sud du Liban, et que Netanyahu doutait de la capacité de l'armée «israélienne» à mener la guerre sur plusieurs fronts, après des jours de l'opération Déluge d’Al-Aqsa.

L'auteur a ajouté que, selon des sources bien informées, Netanyahu a fait quelque chose d'étrange. Il a en effet ordonné à son équipe de sécurité d'interdire à Benny Gantz, le ministre de la Guerre, d'entrer dans son bureau à «Tel Aviv». Et lorsque Gantz a finalement réussi à entrer quelques heures plus tard, l'opportunité de frapper le Hezbollah était passée.

L'auteur a révélé que Netanyahu a décidé cette nuit-là de convoquer Benny Gantz et Gadi Eisenkot à un conseil de guerre. Cette démarche s'inscrivait dans le contexte de la volonté du gouvernement de contenir certaines des propositions avancées par Gantz ou d'autres chefs du camp de droite.

Il a poursuivi que la situation à la frontière nord place «Israël» dans une impasse. Bien que Netanyahu et Gantz aient menacé le Hezbollah et le Liban d'une destruction totale en cas de guerre à grande échelle, aucun d'eux ne semble enthousiaste pour un tel scénario pour le moment. Il a également souligné que toute décision d'attaquer devrait tenir compte de la capacité de combat limitée d'«Israël», après neuf mois de combat à Gaza.

L’analyste a affirmé que certains politiciens et généraux «israéliens» insistent sur l'existence d'une solution intermédiaire, selon laquelle on intensifierait les pressions militaires sur le Hezbollah pendant quelques jours, ce qui pousserait le parti à se retirer de la frontière par peur d'une guerre à grande échelle et de la destruction qui en résulterait. Il a averti que cela reflète des espoirs irréels, car il serait très difficile pour «Israël» de dicter au Hezbollah quand la guerre doit s'arrêter si les choses allaient dans cette direction.

L'auteur a poursuivi en disant que les deux parties continuent maintenant à chercher à rétablir la dissuasion malgré l'escalade des attaques. Il a ajouté que les frappes «israéliennes» pourraient causer d'énormes dégâts en quelques jours, mais que le Hezbollah pourrait aussi envoyer les «Israéliens» dans des abris pendant des semaines consécutives grâce à l'arsenal qu'il possède.

Il a ajouté qu'une confrontation à grande échelle pourrait ne pas être de courte durée, et que le Hezbollah pourrait essayer de mener une guerre d'usure dans l'espoir qu'elle conduise progressivement à l'effondrement d’«Israël». Il a également exclu le fait qu'«Israël» obtienne des résultats satisfaisants sur la base des guerres passées avec le Liban.

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