noscript

Please Wait...

Comment les armes d’artillerie de la Résistance islamique se sont-elles développées ?

Comment les armes d’artillerie de la Résistance islamique se sont-elles développées ?
folder_openRapports access_timedepuis 4 mois
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed

L’officier de l’unité d’artillerie au sein du Hezbollah, Haj Mohammad Ali, a affirmé que l’ennemi doit s’attendre à de grandes surprises lors de toute bataille terrestre, puisque la Résistance n’a encore divulgué qu’une petite partie de ses capacités en matière de puissance de feu, de précision et de portée de ses bombes.

«Nous sommes actuellement dans une phase de la bataille qui pourrait s'élargir en une guerre, mais qui pourrait aussi rester dans ces conditions jusqu'à la fin. Pour la Résistance, la fin de la guerre à Gaza, signifie la fin des combats sur notre front, conformément aux ordres du commandement», a-t-il expliqué.

Lors d’un programme diffusé par la chaine Al-Manar, Haj Mohammad a souligné que si la bataille était sans plafond, la situation aurait été différente en ce qui concerne la nature des armes et des munitions, la portée et la capacité de destruction.

L’officier de la Résistance a révélé dans l'émission un nouveau missile qui a été mis en service pendant la bataille Déluge d’Al-Aqsa. C'est un missile de la famille ‘Burkan’ et baptisé ‘Jihad’. La direction de la résistance a jugé opportun de ne pas révéler le nom de cette arme, qui a été conçue et développée en détail par les ingénieurs de la Résistance. Cette arme a été utilisée pour frapper les positions avancées du côté des fermes de Chebaa, puis la caserne de Hounine dite la caserne de Ramim, où la cible a été touchée. La dernière salve a visé le quartier général du régiment oriental à «Kiryat Shmona» (base connue sous le nom de «Kipour»). «Nous avons tiré deux missiles sur la même cible, avec une grande précision et un niveau élevé de destruction, comme le montrent les images prises par les téléphones des colons, que ce soit dans la même base ou dans les parkings de véhicules militaires autour de la base. Cette arme a été conçue par la Résistance et cette dernière dispose de lignes de production pour sa fabrication, avec des restrictions sur son utilisation. Si nous avions utilisé cette arme, du même modèle, pour bombarder les colonies et les villes du nord, quel aurait été le résultat en termes de destruction et d'impact psychologique, tant pour les soldats que pour les colons ? L'ennemi sait que nous avons utilisé cette arme aux abords de Kiryat Shmona, et nous aurions pu cibler le centre de cette colonie. Nous sommes sûrs que le message a été saisi par l’ennemi», a-t-il ajouté.

L'émission spéciale a fourni des détails approfondis sur l'unité d'artillerie de la Résistance islamique, ainsi que sur les armes et les munitions utilisées par cette unité lors de la bataille de soutien à Gaza, à la frontière libano-palestinienne. Elle a également abordé les différentes étapes qui ont accompagné l'artillerie en termes de préparation, d'équipement et de production, en les reliant à l'histoire de la Résistance islamique au Liban.

L'émission spéciale a également présenté des images de la salle de contrôle des tirs de l'unité d'artillerie, ainsi que de la mission d'observation de l'artillerie, où ont été montrés les ‘observatoires du martyr Imad’ et  du martyr ‘Samir Mattout’. Des extraits d'une démonstration militaire de l'unité et d'un entraînement et d'essais sur des armes et des munitions en préparation à leur utilisation par l'unité d’artillerie relevant de la Résistance islamique, ont également été diffusés.

L'officier de l'unité d'artillerie a rappelé que cette arme est entrée en action dès le matin du 8 octobre dans la bataille de soutien à Gaza, à partir des fermes occupées de Chebaa au Liban, pour se poursuivre pendant près de 9 mois dans une guerre asymétrique du point de vue de la supériorité de l'ennemi. Il a ajouté que la Résistance islamique a pu, dès le début des opérations de soutien, inventer des méthodes et des techniques pour utiliser l'artillerie de manière à la rendre efficace, y compris les armes lourdes, en les adaptant aux combats de la Résistance contre l'ennemi, soulignant ainsi le haut moral du personnel capable d'utiliser ces armes face à la supériorité aérienne et de feu de l'ennemi.

Haj Mohammed Ali a abordé l'évolution historique de l'unité, qui peut être divisée en 3 phases selon son rôle : la phase de 1993 pour assurer la dissuasion face aux raids aériens de l'ennemi, la phase de 1996 pour rétablir cette équation de dissuasion, et la phase suivante jusqu'à la libération de 2000, où la Résistance a dû faire face à la stratégie de «la punition pourchasse le serpent» adoptée par l'ennemi. L'unité a alors commencé à adapter les armes d'une utilisation statique à une utilisation tactique adaptée à cette bataille, en tirant depuis des positions qui sont évacuées rapidement à l'aide de plateformes mobiles.

Au niveau des armes et des munitions, l'officier de l'unité d'artillerie a révélé l'existence de 3 types de missiles Burkan, conçus par les ingénieurs de la Résistance islamique au Liban. Il s'agit de versions légères, moyenne et lourde. Il a souligné que l'objectif principal du missile Burkan est la bataille de la Galilée, visant à détruire complètement les positions ennemies avancées afin qu'il ne reste plus de positions où l'ennemi puisse s'installer, que ce soit des positions avancées ou des quartiers généraux.

Ce missile est également conçu pour le combat en zone urbaine, permettant ainsi d'apporter un soutien d'artillerie à la force de manœuvre qui mène le combat en milieu urbain. Il a un effet destructeur important et un impact psychologique sur les troupes ennemies au cœur de leurs positions, grâce à l'énorme bruit et à la terreur qu'il suscite, équivalant aux effets des raids aériens de l'ennemi sur nos villages et notre population.

L’officier Mohammad Ali a parlé des missiles ‘Falaq 1’ (114 kg) et ‘Falaq 2’ (250 kg) à rendement destructeur conventionnel, qui sont entrés en action en fonction du niveau de représailles imposé par le commandement de la Résistance, et qui atteignent des cibles jusqu'à une profondeur de 11 kilomètres. Il a indiqué que ces missiles ont frappé la base de gestion des opérations aériennes sur le mont «Meron» (mont Jarmak). Chaque missile de cette série équivaut à une frappe aérienne, et le lancement d'un système de roquettes ‘Falaq’ équivaut à une salve de missiles aériens ; un système conçu par les ingénieurs de la Résistance islamique.

Répondant à la question s'il y avait des roquettes autres que ‘Falaq’ 1 et 2, l'officier de l'unité d'artillerie de la Résistance a déclaré : «Nous sommes passés de Falaq 1 à Falaq 2 sur ordre, et dans le cadre des contraintes de cette bataille, nous progresserons certainement, et à ce moment-là, je le dirai.»

En ce qui concerne les roquettes Katiucha, l'officier de l'unité d'artillerie a révélé qu'elles ont été initialement tirées sans support, sur des plateformes en bois, puis ont progressé par l'utilisation de lanceurs individuels et doubles, jusqu'à la «frégate», qui est une plate-forme de missiles en béton avec 7 à 10 à 15 tubes de lancement. Actuellement, la Résistance fabrique des plates-formes fixes multitubes allant jusqu'à une centaine de tubes, ainsi que des plates-formes mobiles montées sur «jeep» ou «pick-up» militaires. Les Katioucha utilisent des munitions de 122 mm et 107 mm, bien qu'elles soient normalement utilisées sur un lance-roquettes de 40 tubes, la production de la Résistance rivalisant ainsi avec celle des armées russe et nord-coréenne.

Selon le responsable militaire Mohammad Ali, les Katiucha ont été utilisées de trois manières dans cette bataille : un tir direct sur des cibles et des positions en profondeur, une utilisation combinée avec des drones et des missiles guidés, et des tirs de représailles contre les colonies en réponse à toute agression contre les villages et les villes au Liban.

Ce type d'arme a également été utilisé pour frapper le «Dôme de Fer», comme l'a expliqué l'officier de l'unité d'artillerie, qui a souligné le recours à la tactique de tir sur la même batterie du Dôme de Fer afin de la vider de ses missiles. Après l'épuisement, les derniers missiles Katiucha achèvent ces batteries, comme cela s'est produit à «Kafr Blum» dans le nord de la Palestine occupée et dans les bases de «Kela» et «Yoav» dans le Golan syrien occupé. Selon la politique de la stratégie de submersion, les Katiucha révèlent les nouveaux emplacements du «Dôme de Fer», en collaboration avec les forces aériennes télécommandées. Le fait de frapper le «Dôme» et de perturber son fonctionnement a été une raison essentielle de l'exode de la plupart des colons dans le nord, qui le considéraient comme le refuge final sûr.

Haj Mohammad Ali n'a pas oublié de rappeler l'élément humain dans l'unité d'artillerie, qui doit posséder les qualifications scientifiques nécessaires pour travailler avec des équipements lourds, et jouir de la concentration mentale, psychologique et technique sur le terrain, avec courage et audace. Il a souligné que les combattants sont plus que distingués sur les plans physique, moral, mental et technique, présents jusqu'à ce que cette arme atteigne les résultats escomptés.

Le haut officier de l’unité d'artillerie a conclu son discours en adressant ses salutations au secrétaire général du Hezbollah, son Eminence sayyed Hassan Nasrallah, affirmant que les combattants sont toujours fidèles à leurs engagements : «Les armes sont encore entre nos mains, nos canons, nos lance-roquettes et nos plateformes sont prêts au combat depuis le lancement de la résistance jusqu'à présent, et nous répondrons à tous les ordres donnés à l’unité d'artillerie de la manière la plus complète et avec la plus haute efficacité possible. Nous attendons les ordres du secrétaire général pour poursuivre cette bataille», a-t-il conclu.

Comments

//