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Le Liban accueillera la 24e rencontre des partis communistes dans le monde: La Palestine est l’axe central et la résistance est un droit

Le Liban accueillera la 24e rencontre des partis communistes dans le monde: La Palestine est l’axe central et la résistance est un droit
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Par AlAhed

La résistance poursuit ses actes d’héroïsme et consentit des sacrifices sur différents fronts de confrontation au Liban et en Palestine depuis octobre dernier, lorsque la bataille Déluge d’Al-Aqsa a éclaté, face à la machine sanguinaire et destructrice sioniste. C'est une guerre d'extermination qui a lieu sous les yeux des peuples du monde, et qui n'aurait pas eu lieu sans l’ombrelle et la protection fournie par les États-Unis à l'entité sioniste, et le silence de la communauté internationale sur les crimes qu'elle commet. Mais la prise de conscience est toujours présente chez certains peuples qui sont sortis dans un raz-de-marée humain condamnant la guerre d'extermination à Gaza et dénonçant la participation des gouvernements au génocide contre les Palestiniens, que ce soit par le soutien ou par la négligence. Les partis et forces de libération libanais n'étaient pas loin de la préparation à l'action et à l'interaction avec la bataille Déluge d’Al-Aqsa. L'interconnexion géographique et historique de la région a donné au Liban un rôle actif dans le soutien à la cause palestinienne et la tenue aux côtés du peuple palestinien dans de nombreuses étapes et domaines. C’est le cas du Parti communiste, qui n'a pas hésité à se mobiliser pour soutenir et appuyer le peuple palestinien et sa résistance.

13 partis de gauche ont été mobilisés par le Parti communiste libanais lors d'une réunion du groupe de travail de la «Rencontre mondiale des partis communistes et ouvriers» (IMCWP) samedi dernier, en prévision d'accueillir la 24e «Rencontre mondiale» au Liban, coïncidant avec le centenaire du Parti communiste libanais le 24 octobre 2024.

Dans ce contexte, le secrétaire général du Parti communiste libanais, Hanna Gharib, a déclaré dans une interview au site AlAhed, quelques jours après l’évènement, que le parti «a proposé lors de la réunion qui s'est tenue à Izmir, en Turquie, le 20 octobre 2023, que la Rencontre émette une condamnation de l'agression contre Gaza et du génocide qui s'y produit, ainsi qu'un appel aux partis communistes à organiser des activités dans toutes les capitales du monde et à lancer une campagne de solidarité avec le peuple palestinien pour arrêter l'agression.

«Nous avons réussi à approuver cette décision, et nous avons également réussi à obtenir la décision de tenir la 24e Rencontre annuelle, à l'occasion de l'anniversaire du Parti communiste, sur le sol libanais le 24 octobre 2024, et d'adopter la question palestinienne et l'agression contre la bande de Gaza comme thème principal des discussions», a-t-il dit, soulignant que «l'organisation de cette Rencontre nécessite la mise en place d'un groupe de travail préparatoire, et que c'était le but de la réunion à huis clos tenue samedi dernier».

M. Gharib a affirmé que «toutes les formes de soutien, de solidarité et de mobilisation qui ont eu lieu au niveau local, régional et international n'ont pas réussi jusqu'à présent à arrêter l'agression contre le peuple palestinien, ce qui nous a poussés à agir et à redoubler d'efforts auprès des gouvernements pour qu'ils prennent des positions et exercent des pressions pour arrêter l'agression».

«Nous avons dit aux partis communistes mondiaux que ce qui a été fait jusqu'à présent n'est pas suffisant tant que la guerre contre Gaza n'a pas cessé, et que ces partis doivent assumer leurs responsabilités, qu'ils soient partis communistes arabes, de gauche ou autres, et qu'ils doivent prendre des mesures audacieuses et plus efficaces, afin que la bataille se transforme en une bataille de libération nationale et sociale, et en une bataille contre le capitalisme et les régimes de normalisation avec cette entité sioniste, et pas seulement une bataille contre l'hégémonie impérialiste et contre l'ennemi israélien», a-t-il dit.

Et de poursuivre: «Cette entité n'aurait pas pu continuer cette agression sans la normalisation et ce qu'ont exercé les États normalisateurs pour la protéger, à travers l'autoritarisme, la répression et les arrestations, en particulier les États arabes, qui ne se sont pas mobilisés comme il le fallait».

Le défi de rapprocher les points de vue entre les partis participants

M. Gharib a souligné que «dans tous les partis, vous pouvez trouver un manque de consensus et des divergences sur certaines questions, mais l'essentiel est de rassembler tous les efforts des partis communistes pour arrêter cette agression, donc chaque membre de ces partis doit assumer ses responsabilités».

Concernant le nombre de partis qui participeront à la réunion, il a indiqué que «la réunion d'Izmir a réuni environ 62 représentants des partis communistes, tandis que le nombre de partis qui participeront à la réunion du Liban est de 122 inscrits sur les listes». «Mais je ne pense pas que tous seront en mesure de participer, en raison de plusieurs obstacles, les plus importants étant la présence de partis dans des pays lointains comme en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, entre autres, en plus de certains obstacles matériels».

En ce qui concerne la possibilité de rapprocher les points de vue entre les partis qui participeront à la réunion, il a expliqué: «Lorsqu'ils ont décidé de se réunir, je ne pense pas qu'il y ait eu quelqu'un qui n'était pas d'accord pour condamner ce qui se passe en Palestine et la légitimité de la résistance contre cette agression, d'autant plus que le génocide mené par l'occupation a poussé de nombreux camarades en Europe et en Amérique, malgré leurs divergence, à se mobiliser dans leurs pays, bien que la question n'ait pas encore atteint le stade où elle briserait les décisions des gouvernements».

Il a affirmé que «le travail se poursuit pour unifier et rapprocher les points de vue, d'autant plus que la question de la Palestine est une question centrale qui rassemble tous les mouvements de libération, les mouvements communistes, de gauche et les différentes forces de la résistance».

Il a ajouté: «Ce qui nous importe, c'est de modifier l'équilibre des forces par la politique en premier lieu, car il y a des forces latentes qui ne se sont pas encore engagées comme il se doit dans cette bataille», réaffirmant à nouveau la nécessité «de mettre fin à l'agression, et à la guerre d'extermination, et du retrait d'Israël de Gaza, et de poursuivre la pression pour atteindre ces objectifs».

«Nous insisterons à nouveau sur ces objectifs lors de la prochaine réunion, et si nous pouvions sortir de la réunion avec une condamnation de l'occupation, cela signifierait pour nous une victoire sur le plan politique», a-t-il noté.

Le parti communiste défendra sa terre et son peuple

En commentant la déclaration d'ouverture prononcée samedi dernier, 29 juin 2024, où il a affirmé que «le Parti communiste sera le défenseur de sa terre et de son peuple», M. Gharib a expliqué: «Depuis le début de la bataille Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023, nous sommes rapidement intervenus, publiant le même jour un communiqué appelant à un rassemblement sur la place Riad El-Solh, et nous avons exprimé notre position et commencé à la concrétiser».

«Nous nous sommes également rendus à Izmir pour rencontrer les partis communistes et avons réussi à obtenir des condamnations de l'agression, et nous avons déployé les mêmes efforts lors de rencontres avec la gauche arabe et les partis communistes arabes. Nous avons également cherché à renforcer la coordination avec la résistance et les factions palestiniennes qui font face à l'agression dans le sud, en plus de soutenir toutes les formes de mobilisation dans la rue, comme la manifestation devant l'ambassade américaine à Awkar et la manifestation qui est partie de Barbir en direction de la place Riad El-Solh au centre-ville de Beyrouth», a-t-il ajouté.

Revitaliser le Front de la Résistance nationale libanaise pour être au cœur de cette bataille

M. Gharib a par ailleurs affirmé que «le peuple palestinien ne peut pas être laissé seul et l'occupation ne peut pas le dominer, lui et sa résistance». «C'est pourquoi nous soutenons les affrontements qui ont lieu dans le sud, surtout lorsque nous voyons la mobilisation internationale représentée par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, tous réunis pour liquider la résistance et la cause palestinienne».

Il a souligné que «le Parti communiste, qui est un parti de résistance depuis les années 1940 et a perdu de nombreux martyrs, travaille actuellement à relancer le Front de la résistance nationale libanaise, malgré ses capacités modestes, pour être au cœur de cette bataille et non à l'extérieur, car nous voulons combattre. C'est notre éducation, notre histoire et notre héritage».

Et de poursuivre: «Outre la résistance militaire, nous soutenons également la résistance politique, par laquelle nous luttons pour changer le système confessionnel et sectaire».

«Nous ne faisons pas face seulement à l'agression sioniste-américaine, mais aussi à ses outils à l'intérieur qui brandissent le slogan "la force du Liban est dans sa faiblesse", c'est-à-dire qu'ils veulent que nous nous rendions et que nous arrêtions la résistance. C'est pourquoi nous luttons pour un projet politique pour le Liban, basé sur le changement et la transformation du système d'un système confessionnel à un système de résistance, où toutes les forces politiques assument leurs responsabilités dans ce cadre, et où l'armée sera forte et capable de faire face à toute agression, armée du matériel, du soutien politique et populaire», a-t-il expliqué.

Le secrétaire général du Parti communiste libanais a sonné l'alarme, avertissant contre la répétition de la même approche adoptée par les forces politiques qui ne se soucient pas de l'intérêt du pays, ce que nous avons constaté en juillet 2006 et dans d'autres événements cruciaux, affirmant que «les sacrifices consentis dans le Sud ne doivent pas être vains».

M. Gharib a conclu en rendant hommage aux résidents du Sud qui résistent dans leurs villages, leurs maisons et leur terre, les considérant comme «des héros résistants, dont les actes sont aussi importants que ceux qui ciblent les positions de l'occupation avec des missiles, des obus et des drones».

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