A la suite des discours belliqueux, «Israël» fléchit
Par Donia Chames
Avec la poursuite des affrontements entre la Résistance islamique et l'ennemi «israélien» sur la frontière sud du Liban, un développement politique s'est produit hier (vendredi) à l'intérieur de l'entité.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Guerre Yoav Gallant, ont fait état de «leur souhait d'aboutir à un règlement politique avec le Liban».
Cette annonce a été faite alors qu’une importante réunion était tenue entre le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et le secrétaire général de la Jamaa Islamia, cheikh Mohammed Takouche. Cette réunion était consacrée à la coordination entre les deux parties dans le cadre de leur engagement au sein du front de soutien à la résistance à Gaza.
Lors d'une discussion au sein du conseil de sécurité et des affaires politiques du «gouvernement israélien», la question du règlement sur le front nord face au Hezbollah a été soulevée.
Dans ce contexte, le «Haaretz» avait écrit que la guerre terrestre au Liban contre le Hezbollah conduira «Israël» à une défaite absolue.
Le ministre de la Guerre Yoav Gallant a informé les responsables américains lors de sa visite à Washington, qu'«Israël» n'était pas intéressé par une guerre sur le front nord et qu'un règlement qui éloignerait le Hezbollah des frontières serait acceptable.
En réponse à cette position, le ministre de la «Sécurité nationale», l'extrémiste Itamar Ben Gvir, s'est opposé en disant : «Comment sans guerre ? Comment allons-nous mettre fin aux affrontements par un règlement ? N'avons-nous pas appris une leçon des 20 années de compromis ?».
Ben Gvir a ajouté : «Nous prendrons des dispositions et dans un an ou deux, ils attaqueront nos femmes et tueront nos enfants."
Pour sa part, le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a déclaré qu'un règlement devait être trouvé, même en cas de victoire israélienne dans la guerre.
Cependant, Ben Gvir a répondu : "Nous allons gagner, il n'y aura donc pas de règlement à conclure".
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est alors intervenu :
"Si nous parvenons à un accord permettant le retour des habitants dans le nord, nous pourrons conclure un règlement. La base serait le retour des habitants dans le nord dans des circonstances propices », a-t-il expliqué.
Ben Gvir a répondu : «L'accord avec le Hezbollah répétera le 7 octobre, nous ne concluons pas d'accord avec des nazis».
Les médias «israéliens» ont rapporté qu’une polémique a éclaté alors entre le ministre des Finances Smotrich et le ministre de la Guerre Gallant, engageant également le chef d'état-major Herzi Halevi, qui a été attaqué par le ministre des Finances. Un fait qui a été vivement critiqué par Gallant qui a refusé que les ministres attaquent les responsables militaires.
Gallant avait tenu une série de réunions avec de hauts responsables du gouvernement américain, notamment le secrétaire d'État Anthony Blinken, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, l'envoyé spécial du président américain Amos Hochstein et d'autres responsables de la Maison Blanche, du Département d'État et du Congrès.
Les réunions de Gallant à Washington ont porté sur la situation de sécurité à la frontière avec le Liban et les préparatifs en cas de déclenchement de la guerre.