France: Plus de 230 artistes appellent Macron à reconnaître l’État de la Palestine
Par AlAhed avec sites web
En France, plus de 230 artistes, comédiens et militants culturels, ont publié une lettre ouverte commune adressée au président français, Emmanuel Macron, l’exhortant à reconnaître la Palestine en tant qu’État, à l’instar de l’Espagne, de la Norvège et de l’Irlande.
Ils ont rappelé que plus de 35 000 civils avaient été massacrés à Gaza lors des frappes israéliennes et que deux camps de réfugiés avaient été bombardés à Rafah.
«Nous sommes témoins d'un génocide en temps réel, filmé, documenté, se déroulant sur nos écrans quotidiennement, et devant lequel nous sommes nombreux à nous sentir impuissants», ont-ils déploré avant d’ajouter: «Le temps n’est plus au débat, il est à l’action».
«Combien de morts faudra-t-il pour que la France prenne une position claire et humaniste ? Combien de crimes contre l’humanité ?», ont interrogé les signataires.
Et de poursuivre: «L'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont pris le chemin de la dignité humaine en reconnaissant officiellement l'État palestinien, rejoignant ainsi les 143 pays qui reconnaissent officiellement l'existence d'un État palestinien».
«Aujourd’hui, nous faisons appel au président de la République pour lui demander cette reconnaissance. Ne soyons pas à rebours de l’histoire. Ne soyons pas dans le camp de la honte», ont-ils estimé dans leur lettre.
L'Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu mardi 28 mai l’existence d’un État palestinien. Le même jour, le président français s’est dit «prêt à reconnaître» cet État.
Cependant, il a déclaré lors d’un entretien aux JT de France 2 et TF1 jeudi 6 juin: «Concernant la reconnaissance d'un État palestinien, la France a toujours défendu la solution à deux États, toujours. Est-ce que je pense aujourd'hui que c'est la bonne solution ? Non : la situation n'est pas stabilisée sur le terrain».
Plutôt le 16 février, Macron a annoncé son soutien aux partisans d’une reconnaissance unilatérale d’un État palestinien, assurant que ce n’était plus «un tabou». Il a dit que la reconnaissance d'un État palestinien devrait être considérée comme faisant partie d’un «accord de paix complet» entre «Israël» et la Palestine.