Sayyed Nasrallah: «Israël» est dans l’impasse... Les USA et l’UE empêchent le retour des refugiés syriens
Par AlAhed
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a affirmé qu’«Israël» est dans une impasse, promettant que le front de soutien libanais «se poursuivait» et que son lien avec le front de Gaza était «déterminant».
Lors d’un discours prononcé lundi le 13 mai dans une cérémonie tenue dans la banlieue sud de Beyrouth en hommage au leader martyr sayyed Mustafa Badreddine, sayyed Nasrallah a présenté une fois de plus ses condoléances à la famille du sayyed Zulfiqar, avec ses félicitations pour avoir reçu la Médaille du martyre.
«Le martyr sayyed Zulfiqar méritait la médaille du combattant, du blessé, du prisonnier, du commandant, de l’auteur de réalisations, et enfin celle du martyr», a-t-il déclaré.
Sayyed Nasrallah a salué «tous les combattants blessés sur tous les fronts», leur souhaitant «un prompt rétablissement». «Je salue également les combattants patients et courageux sur tous les fronts qui enregistrent les scènes d’héroïsme, de courage, et de détermination».
Il a affirmé que «la résistance qui combat aujourd’hui au front était le résultat de l’accumulation des efforts du passé, du présent et de l’avenir».
La Syrie a surmonté la guerre mondiale imposée
Concernant la Syrie, sayyed Nasrallah a indiqué que «l’un des principaux objectifs de la guerre mondiale contre la Syrie était que ce pays soit soumis, comme de nombreux régimes, aux Etats-Unis ou qu’il sombre dans une guerre civile dévastatrice». Mais, «malgré le siège et les conditions difficiles, la Syrie a surmonté cette guerre» et «sa position à l’égard de la cause palestinienne demeure ferme».
«Quel aurait été l’état de la résistance et des fronts de soutien à Gaza après le 7 octobre si la Syrie aurait changé de cap?», s’est-il interrogé.
La Palestine, question numéro un dans le monde
Sur la guerre israélienne contre la bande de Gaza, sayyed Nasrallah a rappelé que «l’un des objectifs de la résistance à Gaza était de faire revivre la cause palestinienne et de rappeler les droits du peuple palestinien».
«Les gouverneurs arabes étaient sur le point de signer les attestations de la mort de la cause palestinienne dans une démarche de normalisation avec l’ennemi sioniste», a-t-il affirmé, ajoutant que «certains régimes et chaînes satellite arabes présentaient désormais l’entité ennemie comme le seul +État démocratique+ de notre région».
«Aujourd’hui, la Palestine est la question numéro un dans le monde, les noms de la Palestine et de Gaza sont sur toutes les lèvres et sur toutes les langues du monde et le monde parle de l’oppression du peuple palestinien», a-t-il souligné.
Et de poursuivre: «Aux Nations Unies, malgré les mensonges israéliens, plus de 140 pays ont exigé que l’agression cesse et que la Palestine soit membre à part entière. Ce vote, il y a quelques jours, a énervé le délégué israélien».
Dans le même contexte, sayyed Nasrallah a indiqué que «les manifestations étudiantes dans un grand nombre de pays européens qui arborent le drapeau palestinien et le nom de la Palestine, cette scène est le fruit du 7 octobre». «Ces manifestations ont provoqué la colère (du «Premier ministre israélien», Benjamin) Netanyahu et de l’administration américaine».
«Le Déluge d’al-Aqsa ainsi que la persévérance et le sang des enfants et des femmes, de Gaza, du sud du Liban et dans toute la région, ont présenté l’image véridique d’Israël», a-t-il ajouté.
Selon sayyed Nasrallah, «la scène médiatique politique la plus importante qui reflète la victoire de la résistance est celle où le délégué israélien a brandi une photo de Yahya Sinwar aux Nations Unies». «Le représentant de l’entité israélienne auprès des Nations Unies était frustré, l’image de Sinwar a été brandie devant toutes les caméras du monde».
«La fermeté des Palestiniens a obligé le monde, même les États-Unis hypocrites, à parler d’un État palestinien», s’est-il félicité.
Netanyahu, en insistant sur la guerre, entraîne «Israël» dans l’abîme
Il a par ailleurs fait savoir que pour évaluer les résultats de la bataille actuelle, «nous devons écouter ce que les médias de l’ennemi disent sur le fiasco de Netanyahu et de son armée».
«Au huitième mois de guerre à Gaza, il existe un consensus israélien d’échec, lorsque Netanyahu affirme que son entité est à un pas de la victoire absolue, même ses alliés se moquent de lui», s’est-il ironisé.
Et d’expliquer: «Après 8 mois de guerre, la plupart des prisonniers sont toujours aux mains de la résistance palestinienne, les roquettes tombent toujours sur Beer Sheva et Ashkelon. Israël est incapable d’atteindre aucun de ses objectifs face à un peuple inébranlable et assiégé depuis 20 ans, et une résistance avec des capacités modestes. De plus, cette entité n’a pas d’image de victoire, les sondages d’opinion indiquent que 70% des colons exigent la démission du Premier ministre».
«L’un des résultats les plus importants du Déluge d’al-Aqsa est que 30 % des Sionistes affirment que l’entité est invivable», a-t-il ajouté.
Plus loin dans ses propos, sayyed Nasrallah a martelé que «sur la base de la promesse du leader d’Ansarullah, sayyed Abdul Malik al-Houthi, Israël sera incapable de protéger ses navires». «Le véritable exploit est qu’Israël est incapable de protéger ses navires contre les missiles venant de milliers de kilomètres».
«L’entité israélienne prouve son incapacité et son échec devant son peuple et les peuples de la région», a-t-il souligné.
Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs affirmé qu'«Israël est aujourd’hui incapable de restaurer son image de dissuasion face aux Palestiniens, aux Yéménites, aux Libanais et aux Syriens», révélant que «de hauts généraux israéliens affirmaient que Netanyahu, en insistant sur la guerre, entraînait l’entité israélienne dans l’abîme».
Il a réitéré que «les Israéliens parlaient aujourd’hui d’épuisement quotidien à Gaza et sur les fronts du soutien».
«Israël a peur de quitter Gaza car cela signifierait sa défaite et ce serait un désastre pour lui», a souligné sayyed Nasrallah, réaffirmant qu’«Israël se trouvait dans une impasse et cherchait une image de victoire».
Les USA sont aux côtés d’«Israël»
«Même si l’ennemi sioniste est entré dans Rafah, cela ne signifie pas que la résistance est terminée et que le peuple palestinien l’a abandonnée», a-t-il dit.
Il a de même noté que «les pièces de théâtre que nous voyons ces jours-ci ne devraient tromper personne, les USA sont aux côtés d’Israël».
Sur le projet d’accord de trêve à Gaza, sayyed Nasrallah a indiqué que «le document des médiateurs avait surpris Netanyahu après que le Hamas l’ait accepté, car cela signifiait sa défaite».
«Le Déluge d’Al-Aqsa a révélé les mensonges de l’Occident», a-t-il déclaré, soulignant que «l’ennemi avait deux options: soit accepter le document des médiateurs, ce qui signifie sa défaite, soit poursuivre l’épuisement».
Il a par ailleurs qualifié cette bataille d’«historique», «quels que soient les sacrifices d’aujourd’hui».
Le front de soutien libanais se poursuit
Concernant le front de soutien libanais, sayyed Nasrallah a promis qu’il «se poursuivait» et qu’il «imposait des équations». «Le lien avec le front de Gaza est déterminant», a-t-il stressé.
«Le front libanais vise à faire pression pour mettre fin à la guerre à Gaza», a-t-il réitéré.
S’adressant aux colons israéliens du nord de la Palestine occupée, sayyed Nasrallah a affirmé: «Si vous voulez une solution, adressez-vous à votre gouvernement et dites-lui d’arrêter la guerre contre Gaza».
«Les pressions et les intimidations évoquant les dates d’une guerre globale contre le Liban promues par les Sionistes et certains Libanais pour séparer le front libanais de celui de Gaza n’ont pas porté leurs fruits», a-t-il rappelé, précisant que «notre front impose des équations, c’est un facteur de force». «Lisez ce que disent les dirigeants et les généraux israéliens et les colons du nord de la Palestine occupée».
Les USA et l’UE sont l'obstacle au retour des refugiés syriens
Sur le dossier des refugiés syriens au Liban, sayyed Nasrallah a appelé à un «diagnostic correct de ce problème».
«Les Etats Unis, l’Europe et la communauté internationale assument la responsabilité de cette immigration», a-t-il fait savoir.
Et d’expliquer: «Les associations libanaises financées par les pays, les organisations et la Commission européens sont ceux qui empêchaient les Syriens de retourner dans la région de Qousseir. Les États-Unis aussi sont l’obstacle au retour des Syriens déplacés».
Sayyed Nasrallah a également appelé à la formation «d’un comité pour discuter avec les pays qui empêchent les déplacés syriens de rentrer dans leur pays», soulignant qu’«il n’y a pas d’autre choix que de parler à l’État syrien pour leur retour».
«L’une des mesures fondamentales que le Parlement libanais peut prendre est d’exiger la levée des sanctions contre la Syrie», a conclu le secrétaire général du Hezbollah.