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Sayyed Nasrallah sur l’attaque israélienne à Damas: Une erreur stratégique... La riposte est un «droit naturel» de l’Iran

Sayyed Nasrallah sur l’attaque israélienne à Damas: Une erreur stratégique... La riposte est un «droit naturel» de l’Iran
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Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah a affirmé que la riposte à l’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas était «un droit naturel de l'Iran», soulignant que «le statut d’Israël s’empire sur plusieurs plans» et assurant que la Résistance islamique au Liban pouvait «franchir les lignes rouges».

Sayyed Hassan Nasrallah s’exprimait lundi lors d’une cérémonie organisée en hommage au commandant de la Force Qods au Liban et en Syrie, le général Mohammad Reza Zahedi, tombé en martyre avec plusieurs membres du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dans une agression israélienne contre le consulat iranien à Damas, la semaine dernière.

La présence du CGRI en Syrie et au Liban remonte à 1982

Il a indiqué que «la présence des Gardiens de la révolution en Syrie et au Liban remonte à 1982, après l’invasion israélienne du Liban».  Cette présence «a eu lieu malgré la guerre mondiale imposée à l’Iran pendant cette période».

«Il a été décidé qu’un groupe de forces du CGRI resterait et aiderait à lancer la résistance contre l’occupation israélienne», a-t-il ajouté.

Et de préciser: «La mission de ces conseillers militaires était de fournir aux Libanais, aux Palestiniens et aux Syriens l’expérience, une formation et un soutien logistique. Des membres du CGRI sont tombés en martyre dans des camps d’entraînement lors des bombardements de l’ennemi sioniste».

Sayyed Nasrallah a affirmé qu’«après les événements survenus en Syrie en 2011, des conseillers militaires iraniens et des forces des factions de résistance de la région se sont rendus en Syrie visée par une guerre mondiale qui ciblait également la résistance».

«On n'a jamais demandé aux gardiens de la révolution présents en Syrie de lutter sur le terrain. On leur demandait de conseiller, c'était leur rôle».

«Ils (les Israéliens) ont visé un consulat. Comment peut-on viser un consulat, et comment se fait-il qu'il y ait des conseillers militaires ? C'est logique, c'est comme dans toutes les ambassades», a indiqué sayyed Nasrallah, soulignant que «c'est la plus importante agression israélienne contre des conseillers militaires iraniens depuis des années».

Il a affirmé que «la prise pour cible des conseillers iraniens par Israël s’inscrit dans le cadre de la vengeance pour leur rôle dans la lutte contre les groupes armés en Syrie». «Toutes les données confirment le lien entre les groupes armés du sud de la Syrie et l’entité sioniste».

Et d’expliquer: «Les Israéliens veulent grossir leur exploit en faisant croire qu'ils ont mené une bataille contre l'Iran en Syrie. Israël a annoncé avoir réalisé un objectif. Il prétend vouloir virer les conseillers iraniens présents en Syrie, pour les faire fuir. La présence de ces conseillers militaires depuis 1982 vise à soutenir la Résistance libanaise et palestinienne contre l'ennemi israélien. Malgré le martyre de certains conseillers iraniens à différentes étapes, l’ennemi israélien n’a pas pu atteindre les expulser de la Syrie».

«Entre parenthèses, le fait de faire croire que la Syrie est occupée par l'Iran est un mensonge», a-t-il noté. «L’Iran ne pas s’ingère dans les affaires syriennes, son objectif est d’empêcher le contrôle des takfiristes et des Israéliens sur ce pays, c’est un devoir sacré».

Tout le monde attend les répercussions

Sayyed Nasrallah a souligné qu’ «il y a deux nouvelles choses dans cette agression. La première, c'est que cette agression vise un endroit lié à l'Iran. Elle a visé le consulat d'Iran, donc l'Iran. Pas seulement la Syrie. C'est une terre iranienne qui a été visée. La deuxième, c'est le niveau atteint dans l'agression. Car le général Zahedi était un des plus hauts gradés».

Et de poursuivre: «Certaines analyses ont dit que l'agression israélienne était une grosse erreur, une stupidité, une erreur stratégique. Et qu'on attendait une riposte de l'Iran. Riposter, c'est un droit naturel de l'Iran». 

Dans ce contexte, sayyed Nasrallah a rappelé que le leader de la Révolution islamique, «sayyed Ali Khamenei et les responsables iraniens avaient annoncé une position ferme selon laquelle la punition de l’attaque du consulat iranien serait infligée, tout le monde attend les répercussions».

Au sujet des relations entre l’Iran et le Liban, sayyed Nasrallah a assuré que «la République islamique d'Iran n'intervenait pas du tout dans les affaires internes du Liban».

«Ce qui arrive au Liban par rapport aux ministres, aux gouvernements, aux responsables, l'Iran n'entre pas là-dedans. Ce qui leur importe, c'est de soutenir la Résistance», a-t-il souligné.

Sur la relation entre le martyr Zahedi et le Hezbollah, le secrétaire général du parti libanais a révélé qu’elle «remonte à l’année 1998 lorsque le martyr Qassem Soleimani a pris la tête de la Force al-Qods et l’a choisi comme responsable du CGRI dans la région».

«Il était un général solide, fiable, présent avec force. Et ce y compris dans les moments difficiles. C'était un ami, humble, honnête, vrai», a-t-il dit, ajoutant que le général iranien «a passé quatre ans au Liban de 1998 à 2002» et a «aidé à la libération du Liban de l'occupation en 2000».

«Il a été fort présent à notre côté pendant 14 ans en toutes circonstances, dans les difficultés et la prospérité. Nous avons ressenti une grande perte, tout comme lorsque le général Soleimani est tombé en martyre», a-t-il poursuivi.

«Dès le 7 octobre, le général Zahedi était déterminé à se rendre au Liban-Sud pour aider les moudjahines et tomber en martyre», a-t-il également déclaré, soulignant que: «Nos dirigeants martyrs recherchent la victoire comme un projet de nation, ils aspirent au martyre en tant que projet personnel».

Netanyahu est «coupé de la réalité»

Concernant la guerre à Gaza, le secrétaire général du Hezbollah a déclaré qu’«après six mois de guerre israélienne contre l’enclave palestinienne, les objectifs fixés par Israël n’ont pas été atteints et le statut d’Israël s’empire sur plusieurs plans».

«Israël mène sa plus longue guerre dans notre région. Après six mois de guerre, il n’a pas récupéré plus de la moitié des captifs, n’est pas entré à Rafah», a-t-il réitéré.

Pour sayyed Nasrallah, le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu est «coupé de la réalité».  «Il a récemment dit être à un pas de la victoire totale (…) alors que tout le monde lui dit qu'il a perdu ! C’est pour cette raison que je vous ai dit il y a une semaine qu'il était cinglé. Il n'a rien réussi de ses objectifs et il prétend être à un pas de la victoire totale !»

«Il y a un autre cinglé coupé de la réalité, c'est (le ministre israélien de la Guerre, Yoav) Gallant. Que dit Gallant ? Il dit avoir anéanti le Hamas ! Et deux heures après, ils ramassent une raclée à Khan Younès !», a-t-il ajouté.

Les Etats Unis sont ceux qui gouvernent «Israël»

Au sujet de la dernière conversation téléphonique entre le président américain Joe Biden et Netanyahu, sayyed Nasrallah a martelé que «le fait de dire que les Américains n'ont pas de pouvoir sur Israël, est faux. Ce sont des paroles en l'air». «Il suffit aux Américains de dire : “nous stoppons les financements” pour que les Israéliens tremblent».

«Les Etats Unis sont ceux qui gouvernent Israël, le lobby sioniste est une plaisanterie arabe», a-t-il ajouté. 

Il a par ailleurs annoncé que «Biden a du calmer Netanyahu, car il y avait un risque d'étendre le conflit dans la région».

Sur la frappe israélienne qui a tué lundi dernier sept humanitaires de l'ONG américaine World Central Kitchen à Gaza, sayyed Nasrallah a dénoncé «un crime, que nous condamnons». «La plupart des victimes sont des étrangers. Il y avait seulement un Palestinien. Et là, Biden s'en est mêlé alors qu’il n'a pas élevé la voix sur les 33.000 morts Palestiniens, des femmes et des enfants !»

Un cessez-le-feu sera une «défaite historique» pour «Israël»

«Parce qu'Israël est faible et que la Résistance est forte, le front est resté ferme. Et l'horizon s'est obscurci pour Israël», a-t-il renchéri.

Loin dans ses paroles, sayyed Nasrallah a indiqué que «quand un cessez-le-feu sera annoncé à Gaza, ce sera une défaite pour Israël, Netanyahu, pour le Likoud !»

«Ils (les responsables israéliens) seront jugés pour leurs échecs. Ce sera une défaite historique pour eux, ils seront jugés et pourraient aller en prison».

Samedi, le mouvement de résistance palestinien Hamas a assuré qu'il ne renoncerait pas à ses exigences: «un cessez-le-feu complet», un retrait israélien de Gaza, un retour des déplacés et un accord «sérieux» d'échange de captifs et de prisonniers palestiniens détenus par «Israël». Netanyahu a rétorqué dimanche qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu «sans la libération de tous les otages».

Sur ce point, sayyed Nasrallah a affirmé que «le Hamas, au nom de tout l’axe de la résistance, a posé une condition, le retrait de la bande de Gaza et l’ouverture de la route entre le nord et le sud».

Il a par ailleurs qualifié le retrait des soldats israéliens du sud de Gaza de «développement très important».

«Pourquoi ce retrait inattendu ? Toutes les analyses et possibilités sont sur la table. Certains disent que c'est pour que les soldats se reposent. D'autres disent qu'ils partent pour se préparer à la bataille de Rafah», s’est-il interrogé.

Dimanche, les soldats israéliens se sont retirés de Khan Younès, une ville du sud de Gaza livrée aux combats depuis plusieurs mois, afin «de se préparer à des futures opérations» selon l'armée d’occupation israélienne.

Qui a dit qu'on ne franchira pas les lignes rouges?

Concernant le front du sud du Liban, le secretaire général du Hezbollah a commenté l’opération de la Resistance islamique samedi dans la soirée, où un «drone israélien armé» de type «Hermes 900» a été abattu. «C'est une étape importante», a-t-il dit.

«Israël dit qu'on franchit les lignes rouges. Mais qui a dit qu'on ne le ferait pas ? C'est aussi ce qu'ils font !», a conclu sayyed Nasrallah.

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