Sayyed Nasrallah: Le prix de l’effusion du sang des civils sera le sang... Nos missiles peuvent atteindre «Eilat»

Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a promis que «le prix de l’effusion du sang des civils sera le sang, pas les sites», mettant en garde l’ennemi israélien que «les missiles puissantes et précises de la Résistance pouvaient atteindre la région depuis Kiryat Shmona jusqu’à Eilat».

Lors d’un discours prononcé vendredi le 16 février dans une cérémonie tenue dans la banlieue sud de Beyrouth en hommage aux leaders martyrs cheikh Ragheb Harb, sayyed Abbas Moussaoui et haj Imad Moghniyeh, sayyed Nasrallah a affirmé que «la présence des martyrs et des dirigeants aujourd’hui est plus forte et nous guide davantage dans les événements qui se déroulent actuellement».

«Si les martyrs et les dirigeants étaient avec nous aujourd’hui, ils auraient agi pour empêcher l’ennemi d’atteindre ses objectifs et pour que les opprimés l’emportent à Gaza et dans la région», a-t-il ajouté.

Et de poursuivre: «Nous prenons le trajet des dirigeants martyrs comme point de départ pour traiter les événements qui se déroulent aujourd’hui dans la région».

Il a également souligné que «l’une des caractéristiques de cette résistance est que ses dirigeants se sont présentés pour être des martyrs, parfois avec leurs honorables familles».

«L’ennemi paiera en sang le prix du meurtre de nos enfants et nos femmes»

Commentant les massacres de Nabatieh et Sawaneh, au sud du Liban, sayyed Nasrallah a déclaré que «l’agression qui a eu lieu est une évolution dans la confrontation en cours car elle a visé des civils», jugeant «qu’elle est intentionnelle».

Et d’expliquer: «Dans cette bataille qui oppose soldats aux combattants, il est normal que des martyrs tombent car nous parlons d’une bataille réelle avec un ennemi féroce. A tout moment sur le front, les résistants repèrent une cible et agissent contre elle, la résistance mène une action ciblée et spécifique. Lorsqu’il s’agit de civils, pour nous, cette question est particulièrement sensible, ce n’est pas nouveau mais plutôt depuis les débuts de la résistance».

«Nous ne tolérons pas la question de nuire aux civils, même si c’est un sacrifice», a martelé sayyed Nasrallah, soulignant que «l’objectif de l’ennemi, en tuant des civils, est de faire pression sur la résistance pour qu’elle arrête ses opérations», mais «la réponse au massacre doit être de poursuivre et d’intensifier le travail sur le front».

«Viser la colonie de Kiryat Shmona avec des dizaines de roquettes Katyusha et de missiles Falaq est une première réponse aux massacres de Nabatiyeh et Sawaneh», a-t-il réitéré.

Sayyed Nasrallah a promis que «l’ennemi paiera en sang le prix du meurtre de nos enfants et nos femmes à Nabatiyeh et Sawaneh», confirmant que «le prix de l’effusion du sang des civils sera le sang, pas les sites».

«Nos missiles peuvent atteindre Eilat»

Aux menaces du «ministre israélien de la Guerre», sayyed Nasrallah a répondu: «La Résistance islamique au Liban dispose de capacités énormes en missiles puissantes et précises qui peuvent atteindre la région depuis Kiryat Shmona jusqu’à Eilat».

A «ceux qui exigent que nous nous rendions devant le projet sioniste et américain», sayyed Nasrallah a indiqué que «le coût de cela sera très élevé».

«La capitulation signifie la soumission, l’humiliation, l’esclavage et le mépris de nos aînés, de nos enfants et de notre honneur», a-t-il dit.

«La résistance à Gaza a causé à l’ennemi une crise existentielle»

Concernant la situation à Gaza, le secrétaire général du Hezbollah a indiqué que «la résistance a causé à l’ennemi une crise existentielle qui a culminé avec le Déluge d’Al-Aqsa».

«N’est-il pas humiliant que des pays qui gèrent deux milliards de musulmans ne puissent pas apporter des médicaments et de la nourriture à la population de Gaza?», s’est-il interrogé.

Sur un autre plan, sayyed Nasrallah a affirmé que «ce qui s’est passé du 7 octobre à aujourd’hui est une falsification des faits, l’Israélien n’a pas pu fournir une seule preuve de pour étayer ses prétextes».

Détaillant ce point, il a affirmé: «Les Israéliens voulaient montrer Hamas comme (le groupe terroriste) Daech et créer une base légale pour y mettre fin, c’est la plus grande falsification qui ait eu lieu ces dernières années. Le monde a jugé le Hamas et le Jihad se basant sur les accusations de l’ennemi sioniste, sans aucune enquête ni preuve. D’un autre côté, l’entité ennemie tue quotidiennement des femmes et des enfants devant les caméras sans aucune action ni réaction de la part des pays du monde».

«L’administration US responsable de toute goutte de sang versée»

Sayyed Nasrallah a déclaré que «la plus grande hypocrisie auquel le monde est témoin aujourd’hui est la politique américaine à l’égard de ce qui se passe en Palestine occupée et à Gaza». «Si le pont aérien américain destiné à transférer des armes vers l’entité ennemie s’arrête, la guerre contre Gaza s’arrêtera, que cela plaise ou non au (Premier ministre israélien, Benjamin) Netanyahu».

Et d’ajouter: «Tous les pays du monde exigent la fin de la guerre contre Gaza, à l’exception du président américain Joe Biden. Les Etats-Unis insistent sur l’objectif d’éliminer le Hamas plus qu’Israël».

Sayyed Nasrallah a souligné que «l’administration américaine est responsable de toute goutte de sang versée à Gaza et dans la région».

Il a par ailleurs indiqué que «grâce au Déluge d’al-Aqsa, l’objectif israélien sur lequel la plupart des forces politiques israéliennes étaient d’accord a été dévoilé: déplacer le peuple palestinien de la Palestine».

«Toutes les brigades d’élite israéliennes combattent aujourd’hui dans un espace étroit, elles font face à une résistance qui a la foi, la volonté de se sacrifier, la confiance en Dieu et le courage», a-t-il ajouté.

Les USA «empêchent l’armée libanaise de créer un équilibre de dissuasion»

Revenant dans ces propos au Liban, sayyed Nasrallah a accusé les Etats-Unis «d’empêcher l’armée libanaise de disposer de missiles pour créer un équilibre de dissuasion pour protéger le pays».

«Au Liban, nous devons plus que jamais nous accrocher à la Résistance, à ses armes, à ses capacités et à sa présence», a-t-il insisté.

Sur le dossier présidentiel, sayyed Nasrallah a assuré: «Ni le Hezbollah, ni le mouvement Amal, ni aucune faction participant aujourd’hui au front n’ont parlé d’imposer un président ou de modifier les quotas ou le système politique à la lumière du front».

«La question de la résistance est en dehors de tous ces calculs, c’est une question liée à la défense du Liban, du sud, de notre peuple et de sa dignité», a-t-il renchéri.

Sur les frontières terrestres au Liban, le secrétaire général du Hezbollah a réaffirmé qu’elles «ont été délimitées». «Toute négociation se fera sur la base du: Sortez de notre terre libanaise».

«La culture de notre résistance est une culture de vie et de dignité, pas une culture d’humiliation et de capitulation», a conclu sayyed Nasrallah.