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Offensive israélienne sur Rafah: La pression internationale s’intensifie pour un accord de trêve

Offensive israélienne sur Rafah: La pression internationale s’intensifie pour un accord de trêve
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Par AlAhed avec AFP

La pression internationale s'intensifie mardi pour un accord de trêve entre «Israël» et le Hamas incluant une nouvelle libération de captifs, malgré les menaces d'une offensive sur Rafah, dernier refuge pour plus d'un million de Palestiniens de la bande de Gaza.

La Chine a appelé mardi «Israël» à arrêter «au plus vite» son opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, afin «d'empêcher une catastrophe humanitaire plus grave encore».

«La Chine suit de près l'évolution de la situation dans la région de Rafah, s'oppose et condamne les actions qui portent atteinte aux civils et violent le droit international», a indiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le directeur de la CIA, l'agence centrale de renseignements américaine, Richard Burns, est attendu mardi au Caire pour de nouveaux pourparlers sous médiation du Qatar portant notamment sur l'échange de captifs israéliens détenus par la Résistance palestinienne, selon des sources proches du dossier.

Le «Premier ministre israélien» Benjamin Netanyahu a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, où sont massés 1,4 million de Palestiniens selon l'ONU, soit plus de la moitié de la population totale du territoire, la plupart ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois.

Il a répété lundi sa détermination à poursuivre «la pression militaire jusqu'à la victoire complète» sur le Hamas, dont Rafah est le «dernier bastion», pour libérer «tous nos otages», selon ses propos.

Appel à un «cessez-le-feu durable immédiatement»

Les Etats-Unis, principal allié et soutien d'«Israël», affichent leur opposition à une opération à grande échelle sans solution pour les civils coincés à la frontière fermée avec l'Egypte à l'extrême sud du territoire.

Le président américain Joe Biden a réclamé, de la part des forces d’occupation israéliennes, un «plan crédible pour épargner la population palestinienne», en préalable à toute offensive, lors d'une rencontre lundi à la Maison Blanche avec le roi de Jordanie Abdallah II.

Le monarque, dont le pays est le deuxième Etat arabe à avoir signé un soi-disant «traité de paix» avec «Israël», en 1994, est allé plus loin.

«Nous ne pouvons pas nous permettre une attaque israélienne sur Rafah», où la situation humanitaire est déjà «insupportable», a dit Abdallah II, qui a également appelé à «un cessez-le-feu durable immédiatement» dans la bande de Gaza.

«Les Etats-Unis travaillent à un accord de libération des otages entre Israël et le Hamas, qui amènerait immédiatement une période de calme d'au moins six semaines à Gaza», a pour sa part indiqué le président américain, dont l'administration rejette toujours une trêve inconditionnelle et à durée indéterminée.

Cette période pourrait déboucher sur «quelque chose de plus durable», a ajouté Joe Biden.

La guerre génocidaire israélienne a fait 28.340 martyrs palestiniens dans la bande de Gaza, en grande majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre, selon le ministère local de la Santé.

L'ONU ne s'associera pas à un «déplacement forcé»

Face aux craintes internationales d'une offensive militaire majeure, M. Netanyahu a affirmé dimanche qu'«Israël ouvrirait à la population un passage sécurisé pour quitter Rafah», sans préciser vers quelle destination.

«Ils vont évacuer les Palestiniens. Où ? Sur la Lune ?», s'est interrogé à Bruxelles le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

L'ONU ne s'associera pas à «un déplacement forcé de population» à Rafah, a pour sa part prévenu le porte-parole du secrétaire général de l'organisation.

La perspective d'une offensive est terrifiante», s'est alarmé de son côté le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, tandis que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan s'est dit «profondément inquiet» du sort des civils.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan était par ailleurs attendu mardi à Dubaï et mercredi au Caire.

Le Hamas a prévenu dimanche qu'une offensive sur Rafah «torpillerait» tout accord sur les captifs.

Le département d'Etat américain a fait miroiter les bénéfices «énormes» d'un tel accord, à la fois en termes de libérations de captifs, mais aussi d'accès de l'aide humanitaire à Gaza.

Environ 1,7 million de personnes, d'après l'ONU, sur un total de 2,4 millions d'habitants, ont fui leur foyer depuis le 7 octobre dans le territoire palestinien assiégé par «Israël» et plongé dans une crise humanitaire majeure.

Rafah, devenue un gigantesque campement, est le principal point d'entrée de l'aide humanitaire, insuffisante pour répondre aux besoins de la population qui vit, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) dans des «conditions proches de la famine».

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