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Gaza: Raids et combats meurtriers, le chef du Hamas jauge un plan de trêve

Gaza: Raids et combats meurtriers, le chef du Hamas jauge un plan de trêve
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Par AlAhed avec AFP

Le chef du mouvement de résistance palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, est attendu jeudi en Egypte pour discuter d'une nouvelle trêve dans la bande de Gaza où les combats et les raids israéliens se poursuivent en dépit d'une situation humanitaire critique.

Au cours de la nuit, des témoins ont fait état de raids aériens israéliens à proximité de l'hôpital Nasser de Khan Younès, grande ville du sud du territoire assiégé.

Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 119 martyrs et 190 blessés dans 15 massacres commis contre des familles à Gaza de mercredi soir à jeudi matin.

De son côté, l'ONU a fait état «d'intenses bombardements» à travers la bande de Gaza, et en particulier à Khan Younès, indiquant que 184 000 Palestiniens s'étaient inscrits pour demander une aide humanitaire après avoir été contraints de quitter la partie occidentale de la ville.

«En ce moment, ce qui est en train de se passer, c'est un massacre», a déclaré à l'AFP Léo Cans, chef de mission pour Médecins sans frontières (MSF) dans les Territoires palestiniens.

«Ce n'est pas possible qu'aujourd'hui dans une guerre où les gens n'ont pas le droit de sortir, où les gens sont assiégés, où ils n'ont nulle part où aller, qu'on accepte de tuer 150 femmes et enfants par jour (...) Donc la première demande, c'est un cessez-le-feu immédiat et total», a-t-il ajouté.

«Au bord du gouffre»

Près de quatre mois après le début de la guerre qui a dévasté le territoire palestinien assiégé, la population «meurt de faim» et «est poussée au bord du gouffre», a dénoncé un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan.

D'après un rapport de la Conférence de l'ONU sur le commerce et le développement (Cnuced), la moitié de tous les bâtiments de Gaza est endommagée et le territoire est «inhabitable».

Ajoutant à la détresse de la population civile, les opérations de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) sont menacées après que des pays donateurs ont suspendu leur contribution dans la foulée d'accusations sans fondements d'«Israël» à l'encontre de 12 employés de l'agence soupçonnés «d'implication dans l'attaque du 7 octobre».

Depuis cette date, les bombardements israéliens à Gaza ont fait 27.019 martyrs, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, et 66.139 autres blessés, selon le ministère local de la Santé.

Pourparlers de trêve

Pour appuyer les efforts en vue d'une possible deuxième trêve, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va retourner «dans les prochains jours» au Moyen-Orient, a indiqué un responsable américain sans dire dans quels pays.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, est lui attendu jeudi en Egypte pour discuter d'une initiative formulée lors d'une réunion le weekend dernier à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris.

Selon une source du Hamas, le mouvement islamiste palestinien examine une proposition en trois phases, dont la première porte sur une trêve de six semaines durant laquelle «Israël» devra libérer entre 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 captifs retenus à Gaza, et 200 à 300 camions d'aide pourront entrer chaque jour dans le territoire palestinien.

Pour le moment, le Hamas réclame un cessez-le-feu total en préalable à tout accord alors que le «gouvernement israélien» évoque une pause dans les combats mais pas la fin de son agression à Gaza.

En marge de la médiation menée par les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte, le président colombien Gustavo Petro, qui soutient ouvertement la cause palestinienne et accuse «Israël» de commettre actuellement un «génocide» à Gaza, a proposé la mise sur pied d'une «commission de paix composée de différents pays» pour assurer les libérations et la fin des hostilités.

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