Sayyed Nasrallah: Une guerre contre le Liban coûtera très cher à l’ennemi, notre combat sera sans limites

Par AlAhed

La résistance au Liban qui a ouvert le front le 8 octobre, n’était pas dissuadée et s’est montrée plus audacieuse et préparée à la confrontation. Si l’ennemi pense mener une guerre contre le Liban, notre combat sera sans limites, sans règles. La guerre avec nous coûtera très cher, a déclaré le secrétaire général du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah lors d’un discours prononcé mercredi à l’occasion du 4ème anniversaire du martyre du général Qassem Soleimani et du chef Abou Mahdi al-Mouhandes.

Sayyed Nasrallah a présenté ses condoléances et ses félicitations pour le martyre du leader palestinien Saleh al-Arouri et de ses compagnons assassinés mardi 2 janvier dans une agression israélienne odieuse dans la Banlieue-sud. «Le martyr cheikh Saleh Al-Arouri est un grand leader djihadiste, il a passé sa vie jusqu’à la nuit de son martyre à resister», a affirmé sayyed Nasrallah.

Sayyed Nasrallah a évoqué les efforts du martyr lieutenant-général haj Qassem Soleimani soulignant que le martyr «a oeuvré à ce que tous les mouvements de résistance deviennent autosuffisants. Hajj Qassem Soleimani était la figure centrale qui assurait la communication et la coordination directe entre les partis de l’axe de la résistance. L’axe de la résistance, au contraire des autres axes, s’accorde sur des concepts et des visions stratégiques. Chaque mouvement de résistance de notre axe prend soi-même ses décisions, personne ne dicte quoi que ce soit à l’autre.»

Au sein de l’Axe de la résistance, il n’y a pas d’esclaves, il n’y a que des dirigeants, des maîtres et des martyrs qui apportent la victoire à la nation. Au sein de l’axe de la résistance, chacun prend la décision d’une manière conforme à la vision stratégique et à l’intérêt de son pays. L’axe de la résistance a fait face lors des derniers mois au défi le plus dangereux, a indiqué sayyed Nasrallah affirmant que «lorsque nous observons les résultats et les réalisations obtenus jusqu’à présent, nous deviendrons plus résignés et satisfaits de l’ampleur des sacrifices».

L’une des réalisations de l’opération Déluge d’al-Aqsa est la mise en échec du pari d’«Israël» qui a misé sur la fatigue, le désespoir et l’abandon par les Palestiniens de leur cause. En outre, l’un des résultats du Déluge d’Al-Aqsa est l’augmentation de soutien à la résistance parmi le peuple palestinien et au niveau de la nation.

Ce qui s’est passé ces derniers mois a asséné un coup violent à la normalisation. «Israël» a chuté sur les plans moral, légal et humain, et aux yeux de tous les peuples du monde, a dit sayyed Nasrallah, ajoutant : «Israël» est un tueur d’enfants et de femmes, il a commis le plus grand génocide du siècle actuel.

Au sujet de la bataille à Gaza, sayyed Nasrallah a souligné qu’après 3 mois de guerre à Gaza, nul dans l’entité israélienne ne prétend avoir réalisé une victoire. L’armée de l’air sioniste n’a pas réussi à trancher la bataille dans la bande de Gaza.

Si «Israël» perd sa sécurité, il ne pourra pas survivre car son lien avec la terre est trompeur et faux. La terre de Palestine, de la mer au fleuve, appartient uniquement au peuple palestinien, a assure sayyed Nasrallah.

Selon sayyed Nasrallah, Ce qui s’est passé depuis le 7 octobre a affaibli et ébranlé «Israël», il l’a mis sur le chemin de la disparition dont nous serons tous témoins, personne ne le protégera.

Le secrétaire général du Hezbollah a pointé la responsabilité des Etats-Unis dans la guerre : C’est l’Américain qui tue à Gaza, le missile est américain, et celui qui empêche l’arrêt de la guerre à Gaza est l’Américain.

Concernant l’assassinat du cheikh Saleh Al-Arouri sayyed Nasrallah a déclaré : Ce qui s’est passé hier est une double aggression, une attaque contre cheikh Saleh et ses compagnons, et une attaque contre la banlieue sud. Le crime de l’assassinat du cheikh Saleh ne restera pas impuni.

Sayyed Nasrallah a ensuite évoqué le sujet de la participation de la Résistance au Liban à la confrontation avec l’ennemi : Le message le plus important envoyé par la résistance lors de l’ouverture du front sud est qu’elle est audacieuse et que rien ne puisse l’empêcher de défendre son peuple et sa terre. La résistance au Liban a ouvert le front le 8 octobre, elle n’était pas dissuadée et s’est montrée plus audacieuse et préparée à la confrontation.

Jusqu’à présent, nous combattons sur le front selon des calculs précis, nous payons donc un lourd tribut qu’est la vie de nos jeunes. Si l’ennemi pense mener une guerre contre le Liban, notre combat sera sans limites, sans règles, ils savent de quoi je parle. Si une guerre est menée contre le Liban, l’intérêt du Liban sera d’aller à la guerre jusqu’au bout, sans retenue. Nous n’avons pas peur d’une guerre, ceux qui pensent aller en guerre avec nous, le regretterons, la guerre avec nous coûtera très cher, a mis en garde sayyed Nasrallah.