Irak: attaques américaines contre des sites militaires, Bagdad dénonce un «acte hostile»

Par AlAhed avec AFP

Bagdad a dénoncé un «acte hostile» de Washington, après les raids aériens américains contre des sites militaires en Irak, selon un communiqué publié mardi par le gouvernement irakien.

Les attaques, qui ont tué à l'aube au moins un «membre» des forces de sécurité et blessé «18 personnes, dont des civils», «nuisent aux relations bilatérales» et représentent «une atteinte inacceptable à la souveraineté» Irakienne, a affirmé le gouvernement.

Un responsable du ministère irakien de l'Intérieur a déclaré qu'une frappe américaine avait visé un site du Hachd al-Chaabi irakien à Hilla, chef-lieu de la province de Babylone, au sud de Bagdad.

Une personne a été tuée et 20 autres blessées, tandis que 4 autres personnes ont été blessées dans un deuxième raid aérien à Wassit (sud), des bilans qui interviennent quelques heures après l'annonce par Washington de frappes.

«L'armée américaine a procédé à des frappes nécessaires et proportionnées sur trois installations utilisées par le Kataëb Hezbollah et des groupes affiliés en Irak», a estimé le secrétaire à la Défense Lloyd Austin dans un communiqué.

Ces frappes sont «une réponse à une série d'attaques contre des personnels américains en Irak et en Syrie», menées par des groupes de résistance irakiens, «contre la base aérienne d'Erbil plus tôt dans la journée», a-t-il souligné.

«L'attaque d'Erbil a blessé trois personnels américains, dont un grièvement», a indiqué Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.

Cette attaque a été menée à l'aide d'un drone explosif et a été revendiquée par le groupe Résistance islamique en Irak.

Les attaques imputées aux groupes de résistance irakiens contre des troupes américaines se sont multipliées en Irak et en Syrie depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre.

Cent trois d'entre elles ont été recensées par Washington depuis le 17 octobre, en majorité revendiquées par le groupe Résistance islamique en Irak, qui dénonce le soutien américain à «Israël».