Gaza: au moins 70 martyrs dans un raid aérien israélien sur un camp de réfugiés, l’OMS déplore la «décimation» du système de santé

Par AlAhed avec AFP

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé dimanche qu'au moins 70 personnes avaient été tuées dans un raid aérien israélien sur des maisons dans un camp de réfugiés dans la bande de Gaza.

Le ministère, qui avait dans un précédent bilan fait état d'au moins 60 martyrs, a affirmé que le bombardement israélien avait détruit au moins trois maisons dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza.

Le porte-parole du ministère de la Santé Ashraf al-Qudra a affirmé que le raid avait détruit «un pâté de maisons habitées», et que le bilan était «susceptible de monter» en raison du grand nombre de familles qui s'y trouvaient au moment du bombardement.

Un nouveau bilan de 20 424 martyrs

Toujours dimanche, dix membres d'une même famille ont été tués dans une frappe israélienne sur leur maison dans le camp de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, toujours selon le ministère de la Santé du Hamas.

Ce dernier a par ailleurs annoncé dimanche que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza avaient fait 20 424 martyrs depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

Ce bilan comprend 166 personnes tuées durant les dernières 24 heures, a précisé le ministère, qui a également fait état de plus de 54 036 blessés.

154 soldats israéliens tués

Côté israélien, l’armée d’occupation a annoncé dimanche en fin d'après-midi la mort d'un nouveau soldat, portant à 15 le nombre de militaires tués depuis vendredi dans la bande de Gaza, l'un des plus lourds bilans enregistrés par l'armée israélienne en une période aussi courte depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.

Selon les chiffres publiés par l'armée, 154 soldats ont été tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre.

Le chef de l'OMS déplore la «décimation» du système de santé de Gaza

Le chef de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déploré dimanche la «décimation» du système de santé dans la bande de Gaza ravagée par la guerre, et réitéré son appel urgent à un cessez-le-feu.

«La décimation du système de santé de Gaza est une tragédie», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X (ex-Twitter).

L'OMS s'alarme depuis longtemps de l'état des soins de santé depuis que la guerre la plus sanglante jamais connue à Gaza a éclaté le 7 octobre.

L'OMS a averti la semaine dernière qu'il n'y avait plus d'hôpitaux fonctionnels dans le nord de la bande de Gaza.

Après avoir mené des missions la semaine dernière dans deux hôpitaux gravement endommagés du nord, Al-Shifa et Al-Ahli, le personnel de l'OMS a décrit des scènes «insupportables» de patients en grande partie abandonnés, y compris de jeunes enfants.

Dans le même temps, les hôpitaux, protégés par le droit humanitaire international, ont été touchés à plusieurs reprises par les frappes israéliennes à Gaza depuis le début de la guerre.