Des condamnations à mort pour tout et n’importe quoi: L’Arabie a exécuté au moins 100 personnes depuis le début de l’année
Par AlAhed avec AFP
Plus d'une centaine de personnes ont été exécutées depuis le début de l'année en Arabie saoudite d'après un décompte de l'AFP, fondé sur des données officielles. Les ONG ne cessent d'accuser, depuis plusieurs années, le pays de violer les droits humains.
L'Arabie saoudite, l'un des pays appliquant le plus la peine de mort, a exécuté au moins cent personnes depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP, Amnesty International dénonçant vendredi un «mépris glaçant pour le droit à la vie».
Première économie arabe et plus grand exportateur de pétrole brut au monde, la richissime monarchie du Golfe est régulièrement accusée de graves violations des droits humains, par les ONG et même certains de ses partenaires occidentaux, à commencer par les Etats-Unis.
Des condamnations à mort pour tout et n'importe quoi
«En contradiction flagrante avec leurs promesses de limiter le recours à la peine de mort, les autorités saoudiennes ont déjà exécuté cent personnes cette année, révélant leur mépris glaçant pour le droit à la vie», a dénoncé Heba Morayef, responsable du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à Amnesty International. Dans un communiqué, elle a fait part des «craintes» de l'ONG pour les condamnés dans le couloir de la mort qui étaient mineurs au moment des faits qui leur sont reprochés.
Au total, 102 personnes ont été exécutées depuis le début de l'année selon un décompte, fondé sur des données officielles. Certaines personnes ont été condamnées à la peine capitale «pour tout et n'importe quoi, allant de quelques tweets à des délits liés à la drogue, à l'issue de procès grossièrement inéquitables», a fustigé Heba Morayef.
En 2022, l'Arabie Saoudite a exécuté 147 condamnés. Selon plusieurs organisations, ces exécutions ont largement augmenté depuis l'arrivée au pouvoir en 2015 du roi Salmane, qui a depuis donné à son fils Mohammed ben Salmane les commandes du pouvoir. Les accusations de violations des droits humains ont terni l'image du prince héritier, et compliqué ses relations avec son grand partenaire, les États-Unis.