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Sayyed Nasrallah: Tout assassinat sur le sol libanais entraînera une riposte puissante... Nous sommes prêts à libérer l’est de l’Euphrate

Sayyed Nasrallah: Tout assassinat sur le sol libanais entraînera une riposte puissante... Nous sommes prêts à libérer l’est de l’Euphrate
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Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a menacé lundi 28 août que l'assassinat par «Israël» de toute personnalité sur le sol libanais entraînera une réaction sévère et ne passera pas sous silence, soulignant être «prêt à libérer l'est de l'Euphrate».

Ces propos interviennent à l’occasion du 6e anniversaire de la seconde libération, celle du jurd, après des combats contre les groupes takfiristes tout au long de la série orientale du Liban en 2017.

Au début de son discours, sayyed Nasrallah a présenté ses condoléances à tous les Libanais pour le décès de «l'un des grands piliers de la presse libanaise et arabe, M. Talal Salman», rendant hommage au défunt qui était «un véritable grand combattant par ses pensées et ses récits». «Il a fait partie de la résistance dans les arènes intellectuelles et médiatiques, la soutenant dans toutes ses étapes au Liban, en Palestine occupée et dans la région jusqu'au dernier souffle de sa vie».

Concernant l’occasion, le secrétaire général du Hezbollah s’est félicité de la grande victoire que le Liban a réalisée contre les groupuscules takfiristes.

Et de rappeler: «À partir de fin 2012, des groupuscules armés de Daech et du front al-Nosra ont entrepris des attaques contre le Liban en envoyant des voitures piégées et en étendant leur présence dans la Békaa jusqu’à Beyrouth. Ces groupes armés se sont infiltrés dans les territoires libanais pour en faire une base de lancement d’attaques contre les habitants et les forces de sécurité. Le Liban faisait alors partie intégrante de la carte noire du califat de Daech. La présence de la base de Daech dans la Békaa était destinée à s’étendre plus amplement».

«Je témoigne que certains villages, dont spécifiquement des villages chrétiens, avaient pris la décision de la confrontation contrairement aux décisions et aux directives prises par la plupart de leurs partis», a-t-il souligné.

Menaces US contre l’armée libanaise

Sayyed Nasrallah a insisté que «nous devons ne pas oublier que ceux qui représentent ces forces politiques s’étaient rendus auprès de ces miliciens armés dans le jurd de Ersale où ils ont tenu des conférences de presse pour leur exprimer leur soutien et leur offrir toutes sortes d’assistance». «Ceux-là avaient misé sur la victoire de ces groupuscules armés et la défaite des habitants de la Békaa, de l’armée et de la résistance».

Le secrétaire général du Hezbollah a également rappelé que «les Etats-Unis avaient empêché le gouvernement libanais de prendre une décision qui permette à l’armée d’attaquer ces groupes armés».

«Le gouvernement libanais s’était abstenu d’autoriser l’armée libanaise de mener une offensive contre les groupes armés en raison des pressions américaines. Les Américains ont menacé l’armée libanaise de lui couper l’aide si elle attaque les groupes armés», a-t-il indiqué.

Réussite de l’équation tripartite

Et de relater: «Je ne peux oublier que certains villages et localités libanais, en dépit de leurs conditions difficiles, privaient leurs familles pour envoyer de la nourriture aux combattants. Il y a eu également une grande affluence de la part des habitants pour défendre le Liban et son territoire. Le nombre des combattants était très grand».

«Nous avons pu restituer les dépouilles des martyrs de l’armée libanaise, des forces de sécurité et de la résistance ainsi que nos détenus à Idlib et mettre fin à la présence des terroristes dans nos régions. C’est ce que nos appelons la deuxième libération et la deuxième victoire», a-t-il martelé.

Sayyed Nasrallah a souligné que «l'équation stratégique nationale basée sur l'armée, le peuple et la résistance avait remporté de grandes victoires». «La libération du jurd était une preuve supplémentaire de la réussite de cette équation tripartite».

«La première libération a été en l’an 2000 puis la victoire dans la guerre de juillet 2006, la seconde libération est celle des Jroud de la Békaa, et la troisième libération est celle liée à l’exploration du Bloc 9. Le tout est le fruit de l’équation: Armée, peuple et résistance», a-t-il réitéré.

La résistance en Cisjordanie s'émane d’une volonté palestinienne pure

Concernant la situation en Cisjordanie occupée, sayyed Nasrallah a affirmé que «dans le passé, on disait que les Sionistes étudient minutieusement leur expérience mais ceci ne semble plus d’actualité ni pour cette entité ennemie ni pour son armée».

Il a expliqué que «face à l’escalade de la résistance en Cisjordanie occupée et en raison de l’impuissance israélienne, (le Premier ministre israélien, Benjamin) Netanyahu fuit de l’avant et présente ce qui s’y passe comme relevant d’un plan iranien».

«Les Israéliens ignorent que la résistance en Cisjordanie s'émane de la volonté du peuple palestinien qui les combat depuis plus de 75 années avant même la Révolution islamique en Iran», a-t-il déclaré.

Et de poursuivre: «Depuis 1982 et jusqu’à nos jours, l'ennemi israélien prétend que ceux qui combattent au Liban mettent en œuvre un plan iranien, mais il ignore que le peuple libanais se bat avec une volonté libanaise pour libérer sa terre».

Nous ne permettons pas de changer les règles d'engagement

«Tout au long de son conflit avec la résistance, l'ennemi israélien a perpétré des attentats, a-t-il réussi à ébranler la résistance?», s’est-il interrogé, avant de répondre: «Les menaces ne font pas reculer la résistance: ni la menace, ni sa mise en œuvre n'affaiblissent la résistance».

Le secrétaire général du Hezbollah a appelé l'ennemi israélien à «reconnaître qu'il est dans une impasse historique et stratégique qui n'a pas d'issu».

Dans ce contexte, il a mis en garde que «tout assassinat sur le sol libanais qui touche un Libanais, un Palestinien, un Iranien ou toute autre personne ne passera pas sous silence».

«Nous ne permettons pas que le Liban soit de nouveau une scène pour les assassinats, nous ne permettons pas la modification des règles d'engagement», a-t-il menacé.

Sayyed Nasrallah a par ailleurs affirmé que «la véritable solidarité devait être avec les prisonniers en Palestine et avec les prisonniers politiques au Bahreïn».

La réelle bataille qui modifiera toutes les équations

Sur le dossier syrien, il a indiqué que «ce qui se passe en Syrie est un projet américain, soutenu par certain nombre de pays de la région».

«Les Etats-Unis sont le commandant réel de la guerre contre la Syrie, l'ambassadeur américain à Damas a admis ce fait», a-t-il dit, ajoutant que « les groupes armés takfiristes n’étaient que des outils stupides dans le projet américain».

Et de souligner: «Sous le prétexte de combattre Daech, les forces US se sont retournées en Irak, et sous le même prétexte, elles ont occupé l'est de l'Euphrate».

«Lorsqu’ils ont trouvé que le plan militaire a subi un échec et que la Syrie a commencé à se redresser, ils ont eu recours à la loi César et aux sanctions y imposant un siège étouffant», a-t-il affirmé.

Sayyed Nasrallah a appelé le peuple syrien à faire attention. «Au lieu de blâmer ceux qui assiègent et affament la Syrie, ils réprimandent les fausses parties».

«Les champs de gaz et de pétrole les plus importants  se trouvent à l'est de l'Euphrate, les Etats-Unis les pillent et empêchent le gouvernement syrien de les restituer», a-t-il noté.

Il a toutefois assuré que «la Syrie et ses alliés sont capables de libérer l'est de l'Euphrate, mais elle est une zone occupée par les forces américaines».

«Le conflit à l’est de l’Euphrate n’est pas avec les forces démocratiques syriennes, les combats se transformeront en un conflit régional et international», a-t-il prévenu, avant de mettre en garde les Etats-Unis: «Nous sommes prêts à affronter les Américains, c’est la réelle bataille qui modifiera toutes les équations».

Nous n'avons pas peur du dialogue et nous y sommes prêts

Concernant le Liban, sayyed Nasrallah a indiqué que les Etats-Unis veulent que «la FINUL se transforme en espions pour Israël».

«Le gouvernement libanais cherche à réparer une erreur commise l'année dernière, qui viole la souveraineté libanaise. Nous le soutenons et nous espérons que les amis du Liban aideront à réaliser cet amendement», a-t-il insisté.

Abordant le sujet de la présidentielle, le secrétaire général du Hezbollah a souligné l’importance du mois de Septembre pour l'échéance présidentielle.

Il a par ailleurs assuré être prêt au dialogue. «Comme nous sommes des décideurs, nous n'avons pas peur du dialogue et nous y sommes prêts».

«Maintenant, des parties politiques au Liban intimident les Français, mais si l'envoyé avait été américain, auraient-ils osé le faire?», s’est-il indigné.

Et d’ajouter: «Ils veulent un président pour construire un État qui affronte le Hezbollah, pas un État pour résoudre les problèmes du peuple. Ceux-ci servent clairement l'objectif déclaré d'Israël».

«Je ne mène pas de guerre psychologique contre les Libanais, je ne les intimide pas non plus, mais je leur expose les faits sur lesquels certains travaillent», a-t-il fait savoir.

Sur la relation avec le Courant patriotique Libre (CPL), il a affirmé: «Le dialogue que nous menons avec le CPL est au nom du Hezbollah, nous ne représentons pas nos alliés et nos amis».

«Nous exposerons les résultats du dialogue à nos alliés et en discuterons ensemble pour prendre une décision ensemble», a-t-il ajouté.

Sur la question de la décentralisation administrative et financière, sayyed Nasrallah a conclu: «Si nous sommes d’accord sur un projet, nous en discuterons avec les parties, nous sommes devant une proposition de loi avec un grand nombre d’articles et elle a besoin d’une majorité pour son approbation à la Chambre des représentants».

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