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Mort de Nahel : quatrième nuit de violences, près de 1.000 interpellations

Mort de Nahel : quatrième nuit de violences, près de 1.000 interpellations
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Par AlAhed avec agences

Des nouvelles scènes de violences sporadiques ont secoué plusieurs villes de France vendredi mais la nuit a été marquée par des violences d'une «intensité bien moindre» que les précédentes selon les autorités, quatre jours après la mort de Nahel, tué par un tir policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé 994 interpellations au niveau national, et des poches de tensions notamment à Marseille et Lyon. ll y a eu «79 policiers et gendarmes blessés», selon un bilan encore provisoire. 1.350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments ont été incendiés ou dégradés et 2.560 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique. Le ministère a recensé en outre 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie.

Afin de tenter d'enrayer la spirale des émeutes, Gérald Darmanin avait annoncé vendredi dans l'après-midi, à l'issue d'un deuxième comité interministériel de crise en deux jours, la mobilisation «exceptionnelle» de 45.000 policiers et gendarmes et unités d'élite comme le GIGN pour éviter une quatrième nuit consécutive d'émeutes et ce quelques heures avant l'inhumation de Nahel samedi dans le chef-lieu des Hauts-de-Seine.

Des dizaines de fourgons de policiers étaient ainsi positionnés non loin de l'entrée du quartier du Vieux pont à Nanterre, épicentre des violences urbaines et rythmé vendredi encore par des tirs de mortiers d'artifice.

Appel à l'apaisement

De leur côté, les joueurs de l'équipe de France de football ont envoyé dans la soirée un «appel à l'apaisement, à la prise de conscience et à la responsabilisation». «Le temps de la violence doit cesser pour laisser place à celui du deuil, du dialogue et de la reconstruction», ont exhorté les Bleus.

Dans la soirée, Marseille a été à nouveau le théâtre de heurts, du centre-ville puis plus au nord dans ces quartiers populaires longtemps laissés-pour-compte que le président Emmanuel Macron a visités en début de semaine.

Des scènes d'affrontements entre manifestants cagoulés et forces de l'ordre ont également enfiévré la soirée dans certains coins de Grenoble, Saint-Etienne et Lyon alors que dans la région ouest, des points de tension comme à Angers ou Tours et sa région il ne restait en milieu de nuit que quelques groupes très mobiles face aux forces de l'ordre.

La région parisienne n'a pas été épargnée par les flammes notamment Colombes (Hauts-de-Seine) enveloppée d'une forte odeur de brûlé et où les pompiers éteignaient une voiture en feu, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. A Nanterre, 9 personnes ont été interpellées, porteuses de jerricans et cocktails Molotov.

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a réclamé une réponse pénale «rapide, ferme et systématique» à l'encontre des auteurs de violences urbaines mais aussi de leurs parents. Pointant du doigt la jeunesse de nombreux émeutiers, Emmanuel Macron a appelé «tous les parents à la responsabilité», en critiquant l'«instrumentalisation» de la mort de Nahel et demandant aux réseaux sociaux le «retrait» de contenus et l'identification de leurs utilisateurs.

Couvre-feu et annulations

Pour éviter des débordements, Gérald Darmanin avait demandé aux préfets l'arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21H00. Le tribunal administratif a de son côté validé vendredi le couvre-feu mis en place à Clamart (Hauts-de-Seine), et de fait ceux instaurés également dans d'autres communes.

Des manifestations «contre le racisme, les crimes et les violences policières» ont également été interdites vendredi soir à Paris, dans le centre de Marseille, Lyon, Bordeaux, ou encore Toulouse. Mais plusieurs centaines de personnes ont malgré tout défilé, notamment à Montpellier.

Le gouvernement a aussi décidé l'annulation d'événements «de grande ampleur», notamment les concerts de Mylène Farmer au stade de France vendredi et samedi.

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