Liban : le parlement échoue une nouvelle fois à élire un président
Par AlAhed avec agences
Le Parlement libanais a échoué une nouvelle fois à élire un président ce mercredi 14 juin, aucun des deux candidats en lice, un ancien ministre soutenu par le Hezbollah et son adversaire, un économiste, n'obtenant le nombre suffisant de voix.
C'est la douzième fois que le Parlement se réunit sans succès dans le pays en plein effondrement économique et privé de président depuis plus de sept mois.
«Confrontation» et «défi»
Au premier tour, Jihad Azour, un responsable du Fonds monétaire international (FMI), a obtenu 59 voix, contre 51 voix pour son concurrent, l'ancien ministre Sleimane Frangié. Tout candidat a besoin de 86 voix pour être élu au premier tour. Les députés du Hezbollah et de ses alliés, soutenant Sleimane Frangié, sont ensuite sortis, pour empêcher la tenue du quorum lors d'un deuxième tour au cours duquel 65 voix, soit la majorité absolue, sont suffisantes pour élire un président. «Le président ne peut être choisi que par consensus», a affirmé avant la séance un député du Hezbollah, Hassan Fadlallah. «Nous n'imposons rien aux autres et nous ne voulons pas qu'ils nous imposent» un candidat, a-t-il ajouté.
Jihad Azour, qui a suspendu sa mission au FMI pour mener sa campagne, avait affirmé lundi vouloir «contribuer à une solution et ne pas être un facteur de crise».
Sleimane Frangié, dont le grand-père a été président du Liban, avait de son côté promis dimanche d'être «le président de tous les Libanais».
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite.