noscript

Please Wait...

Les États-Unis ont officiellement demandé à réintégrer l’Unesco

Les États-Unis ont officiellement demandé à réintégrer l’Unesco
folder_openAmériques access_timedepuis 10 mois
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AFP

Les États-Unis, sous la houlette du président Joe Biden, ont officiellement demandé à réintégrer l'Unesco, qu'ils avaient quitté sous Donald Trump, a annoncé lundi 12 juin la directrice générale de l'agence onusienne, Audrey Azoulay, saluant «un acte fort».

«Je souhaite vous informer, au nom du département d'État, que les États-Unis ont l'honneur de proposer un plan pour leur retour dans l'Unesco», a écrit Richard Verma, un adjoint au secrétaire d'État, dans un courrier à Audrey Azoulay, vu par l'AFP et qu'elle a lu devant une réunion de représentants des 193 pays membres à Paris, siège de l'organisation.

Contexte de rivalité avec la Chine

«Je me réjouis de cet acte fort», «le résultat de cinq années de travail» de l'Unesco pour «apaiser les tensions, notamment sur le Moyen-Orient», a ensuite commenté la directrice générale dans un communiqué. L'acceptation du retour américain ne pourra se faire qu'après un vote à la majorité des autres États, attendu en juillet, conformément au règlement de l'Unesco.

Cette décision américaine s'inscrit dans le contexte général de la rivalité de plus en plus forte entre Washington et Pékin et alors que la Chine souhaite transformer l'ordre multilatéral international mis en place après la Deuxième guerre mondiale, dont l'Unesco est une émanation. Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis avaient annoncé en octobre 2017 quitter l'Unesco dont ils avaient notamment dénoncé les «partis pris anti-israéliens persistants». Ce retrait, accompagné de celui d'«Israël», était effectif depuis décembre 2018.

En mars dernier, le secrétaire d'État Anthony Blinken avait toutefois estimé que l'absence américaine permettait à la Chine de peser davantage que les États-Unis sur les règles de l'intelligence artificielle, quand l'Unesco a produit une recommandation sur l'éthique de l'IA dès 2021. «Je crois vraiment que nous devrions revenir à l'Unesco, pas pour faire un cadeau à l'Unesco, mais parce que les choses qui se passent à l'Unesco ont de l'importance», avait-il déclaré devant un comité du Sénat américain. «Ils travaillent sur les règles, normes et standards de l'intelligence artificielle. Nous voulons en être», avait-il ajouté.

Débordements budgétaires

Depuis 2011, et l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco, les États-Unis, dirigés alors par Barack Obama, avaient stoppé tout financement à l'organisation onusienne pour la culture, l'éducation et les sciences, un énorme coup d'arrêt pour celle-ci, alors que les contributions américaines représentaient 22% de son budget.

Comments

//