Frappes sur Gaza après des tirs de roquettes vers «Israël» en riposte au crime de Naplouse

Par AlAhed avec sites web

Avant l'aube ce jeudi, plusieurs roquettes ont été tirées de la bande de Gaza vers «Israël». Ces tirs ont été revendiqués par le Jihad islamique palestinien, qui avait appelé «les forces de résistance» à répondre «sans hésitation» au «crime majeur» commis par l'armée d’occupation israélienne à Naplouse. L'armée israélienne a ensuite mené des frappes aériennes contre plusieurs cibles dans la bande de Gaza.

Onze Palestiniens, dont un adolescent de 16 ans, ont été tués mercredi 22 février, et plus de 100 autres ont été blessés par balles lors de cette incursion militaire à Naplouse, opération la plus meurtrière de l'armée israélienne en Cisjordanie depuis 2005.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres s'était alarmé que la situation «dans le territoire palestinien occupé (soit) la plus inflammable depuis des années».

Depuis le début de l'année, l’armée de l’occupation israélienne a tué 60 Palestiniens.

Funérailles à Naplouse

Mercredi après-midi à Naplouse, une foule compacte, parmi laquelle des hommes armés, a participé aux funérailles de neuf des personnes tuées dans l'opération militaire israélienne. Un dixième mort a été inhumé dans le camp de réfugiés palestiniens voisin de Balata.

Le onzième mort, âgé de 66 ans, est décédé dans la soirée des suites de l'inhalation de gaz lacrymogène, selon le ministère de la Santé palestinien.

Au moins 82 personnes ont été hospitalisées pour des blessures par balles, dont certaines dans un état grave, a indiqué le ministère palestinien. Le Jihad islamique a indiqué qu'un des commandants locaux de sa branche militaire était parmi les martyrs. D'après le groupe armé Areen al-Oussoud établi à Naplouse, six combattants de différentes factions palestiniennes figurent parmi les 10 martyrs.

«Acte criminel, prémédité et barbare»

Les forces d’occupation israéliennes multiplient depuis près d'un an ce qu'elles présentent comme des «opérations antiterroristes» à la recherche de «suspects» dans le nord de la Cisjordanie, particulièrement à Naplouse et Jénine, bastions de groupes armés palestiniens. Sur Twitter, le ministre palestinien des Affaires civiles Hussein al-Cheikh a dénoncé un «acte criminel prémédité et barbare» et appelé la communauté internationale à «intervenir immédiatement».