Téhéran tire des missiles, Washington renforce les sanctions
Au dernier jour de ses manœuvres navales dans la région du détroit d'Ormuz, la marine iranienne va tester
aujourd’hui deux missiles moyenne portée (200 km) et un missile courte portée.
"Aujourd'hui, nous allons tester pour la première fois un missile sol-mer longue portée Ghader, un missile courte portée Nasr et un missile surface-surface Nour", a déclaré l'amiral Mahmoud Moussavi, porte-parole des manoeuvres iraniennes, cité par l'agence officielle Irna.
"Ghader est un système de missile ultramoderne avec un radar intégré, ultra-précis, dont la portée et le système intelligent anti-repérage ont été améliorés par rapport aux générations précédentes", a-t-il ajouté.
D'une portée de 200 km, le missile Ghader est présenté comme un missile de croisière de fabrication entièrement iranienne.
"Le système ultramoderne Nour a été amélioré dans son système anti-radar et le repérage de la cible", a ajouté M. Moussavi. Missile surface-surface de moyenne portée (200 km), Nour est dérivé du C-802 chinois (120 à 180 km de portée).
De même, l'Iran a tiré hier un missile de moyenne portée, quelques heures après que Washington a renforcé ses sanctions contre le secteur financier de la République islamique.
"Ce missile de moyenne portée surface-air est équipé de la technologie la plus récente pour combattre les cibles furtives et les systèmes intelligents qui tentent d'interrompre la trajectoire du missile", a affirmé l'amiral. Il s'agissait du premier test de ce type de missile, conçu et fabriqué en Iran, selon lui.
Cette démonstration de force intervient au moment où les pays occidentaux accentuent leurs pressions sur l'Iran en raison de son programme nucléaire. Samedi, le président des Etats-Unis Barack Obama a d'ailleurs promulgué une loi de financement du Pentagone renforçant les sanctions contre le secteur financier de l'Iran.
"Ces mesures sans précédent et injustifiables vont engendrer des pertes réciproques", a estimé le président de la Chambre de commerce iranienne Mohammad Nahavandian, selon Irna. "Bien que les sanctions aient fait
augmenter le coût des échanges commerciaux de l'Iran, elles ont échoué dans leurs objectifs politiques de saper la volonté politique des Iraniens", a-t-il toutefois estimé.
De son côté, le N.2 des Gardiens de la révolution, a vivement réagi face à ces sanctions. "Si les intérêts vitaux de notre pays sont menacés par l'ennemi, nous répondrons à la menace par une menace de notre part sur plusieurs fronts", a répliqué le général Hossein Salami, également cité par Irna.