Iran: «Aucune pitié» pour les ennemis de la République islamique, dit Raïssi
Par AlAhed avec AFP
Le président iranien Ebrahim Raïssi a promis mardi de n'avoir «aucune pitié» envers ceux qui affichent leur hostilité à l'égard de la République islamique dans les troubles déclenchés après la mort de Mahsa Amini.
«Les hypocrites, les monarchistes, les courants contre-révolutionnaires et tous ceux qui ont été lésés par la révolution ont rejoint les manifestations», a déclaré sayyed Raïssi à une foule massée devant l'Université de Téhéran pour un hommage aux restes de 200 soldats tombés en martyr pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988).
«Les bras de la nation sont ouverts à tous ceux qui ont été leurrés. Les jeunes sont nos enfants», a-t-il dit, mais «nous n'aurons aucune pitié pour les éléments hostiles».
Des responsables iraniens ont accusé les «ennemis de la République islamique», comme les États-Unis et d'autres pays occidentaux, d'avoir suscité les émeutes.
«Si vous pensez atteindre vos objectifs en répandant des rumeurs et en divisant la société, vous vous trompez», a lancé à ce sujet Ebrahim Raïssi. «Vous voulez nous tromper, mais nous vous connaissons et nous connaissons aussi notre nation».
L'Iran est secoué par une vague de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après s'être effondrée dans un poste de police de la capitale Téhéran.
Un mouvement de contestation a été déclenché par sa mort, entraînant des dizaines de morts et des centaines d'arrestations.
Les médias et influenceurs occidentaux ont déployé d'énormes efforts pour aggraver l'ampleur des troubles en Iran et ont affirmé que la mort de Mahsa Amini était due à la dureté des forces de police à son encontre, tandis que la police iranienne avait publié un clip vidéo montrant que sa mort était due à une crise cardiaque, prouvant les fausses nouvelles diffusées par les médias occidentaux et la presse anti-iranienne.
La justice a annoncé jusqu'à présent avoir condamné 11 personnes à mort pour leur rôle dans les émeutes: deux ont déjà été exécutées et deux vont pouvoir être rejugées.