Washington envisage de modifier ses drones pour un éventuel transfert à l’Ukraine
Par AlAhed avec sites web
L'Ukraine pourrait recevoir des drones américains de reconnaissance et de frappe MQ-1C Grey Eagle, mais sous une forme modernisée et sans technologies susceptibles de «nuire à la sécurité américaine» s'ils tombaient «entre les mains de l'ennemi», a rapporté la chaine américaine CNN, citant des hauts fonctionnaires.
Plus tôt, les médias américains ont révélé que les États-Unis avaient refusé de fournir à Kiev ce type de véhicule aérien sans pilote (UAV) par crainte que les drones, ainsi que les «technologies secrètes» américaines, ne tombent entre les mains des Russes et «menacent ainsi la sécurité nationale des États-Unis».
Cependant, il existe un moyen de sortir de cette situation et il est actuellement envisagé par le Pentagone: il est proposé de modifier les drones de manière à ce qu'ils cessent d'être porteurs de ces «technologies secrètes», après quoi ils pourront être transférés en Ukraine.
Le Congrès a confirmé cette information et a même signalé qu'il existe déjà des solutions techniques spécifiques qui rendront les drones «sûrs pour le transfert».
Un responsable du Congrès a déclaré à CNN que ces «ajustements et stérilisations spécifiques et très techniques» sont réalisables, mais «ils prennent du temps et sont assez complexes».
Un autre responsable américain a noté qu’«il y a toujours un intérêt réel à fournir (à l’Ukraine) ce système particulier» si le Pentagone parvient à apporter les modifications nécessaires, soulignant que «les drones seraient toujours utiles sur le champ de bataille».
Le drone MQ-1C Grey Eagle peut rester en l'air jusqu'à 30 heures, tout en développant une vitesse allant jusqu'à 280 km/h.
Le drone est conçu principalement pour la reconnaissance, mais peut également servir de drone de frappe: pour ce faire, il peut emporter quatre missiles AGM-114 Hellfire et quatre bombes guidées GBU-44/B Viper Strike.
La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que les États-Unis avaient refusé de fournir à Kiev des drones Grey Eagle, soulignant que la principale préoccupation était qu’ils pourraient alimenter le conflit en Ukraine.
Cependant, une source de CNN a affirmé que les craintes portaient davantage sur la «sécurité technologique» que sur une éventuelle escalade en Ukraine, car tout drone abattu pourrait être récupéré et examiné par l’armée russe.
«Ce sont des systèmes très coûteux et on craint qu’ils ne soient abattus», a déclaré un responsable américain, sans fournir de détails sur les pièces susceptibles de contenir les secrets les plus sensibles.