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Égypte-"Israël": l’histoire des 300 M$ pour changer les livres d’écoles

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Source: Al Manar - L.Mazboudi

Un appareil judiciaire de contrôle égyptien enquête sur l’affaire des 300 millions de dollars que l’ex première dame d’Égypte Suzanne Moubarak a perçu en échange d’un changement des programmes scolaires en faveur de l’entité sioniste.
Selon le journal égyptien « Rose Al Youssef », l’enquête est fondée sur des enregistrements sonores des rencontres secrètes entre Suzanne Moubarak et des experts israéliens, réunis en 1998 au palais présidentiel, sur la manière de changer les programmes scolaires, surtout ceux concernant les deux matières d’histoire et de religion.
La délégation israélienne comprenait des experts en langue arabe, en religion islamique, et en psychologie sociale, venus des universités de "Tel Aviv", d'AlQuds (Jérusalem), et de "Bar Eilan". Ses membres ont expliqué à l’épouse du raïs déchu comment ils ont travaillé pendant 5 années pour déceler les raisons pour lesquelles le peuple égyptien a refusé de normaliser avec "Israël" depuis la signature des accords de camp David en 1979 et qu’ils ont découvert que les programmes d’histoire et de religion enseignés dans les établissements scolaires égyptiens constituent la principale raison. Les enregistrements révèlent que la délégation israélienne a fourni à Mme Moubarak les textes des nouveaux programmes pour les trois premières étapes scolaires, primaires, moyennes et secondaires, sur des CD prêts à l’impression.
Selon le journal, ce sont les Américains qui arrangeaient les rencontres entre Suzanne Moubarak et les "Israéliens" alors que le financement a été fourni par ces derniers. Le président déçu leur avait fait savoir qu’il n’existait aucune clause dans le budget de l’état pour imprimer des millions de nouveaux livres scolaires.
Deux mois après les rencontres, Mme Moubarak a reçu la somme de 300 millions de dollars, en échange de pressions qu'elle devait exercer sur les ministres de l’éducation, de l’enseignement supérieur, et du legs religieux pour les amener à adopter ces modifications.
La radio de la deuxième chaine israélienne a révélé cette affaire le 12 décembre dernier, et diffusé sur antenne l’enregistrement dans lequel le président déchu et son épouse s’étaient convenus avec les "Israéliens" de changer les programmes. Le président du conseil de direction de l’Institut d’enseignement israélien « Impact » le professeur Johanna Manur y confirme que Mme Moubarak a bel et bien fait pression sur les responsables égyptiens concernés et qu’elle a obtenu en 2004 le feu vert de la part du mufti égyptien, lequel aurait décrété légal le changement des programmes pour la paix.
Le journal Rose al Youssef assure obtenu confirmation de cette affaire de la part de responsables égyptiens concernés, lesquels ont reconnu avoir reçu de telles demandes et disent avoir tout fait pour les torpiller en présentant des demandes interminables. Sachant que les modifications devaient entrer en vigueur avec l’avènement de Jamal Moubarak, si la révolution n’avait éclaté.
Une source du ministère du legs islamique a révélé qu'à l'origine, la demande était américaine car Suzanne Moubarak exigeait l’élimination de tout ce qui avait trait au jihad contre les ennemis et les occupants comprenant aussi ben les juifs que les Américains.
Alors que Moubarak avait lui-même demandé d'alléger le ton d’animosité des leçons sur le conflit arabo-israélien et la guerre d’octobre et de les substituer par des leçons qui parlent de paix, des accords de paix et de leurs avantages. Son épouse a, quant à elle, accepté d’introduire dans les livres scolaires égyptiens des versets de la Torah qui parlent de la présence des juifs en terre d’Égypte pour aider les mentalités égyptiennes à accepter "Israël" dans la région.
Le journal égyptien raconte aussi que le dirigeant du parti travailliste israélien Benjamin Ben Eliezer qui a visité le raïs égyptien déchu à Charm Cheikh après sa destitution lui a demandé de restituer les 300 millions de dollars. Ce à quoi Moubarak lui a répondu qu’il avait besoin d’un délai. Mais il a été emprisonné avant de pouvoir le faire.
A noter que Suzanne Moubarak est également accusée par le procureur général égyptien Abdel Majid Mahmoud de trahison, en oeuvrant pour les intérêts d’"Israël" et pour promouvoir la franc-maçonnerie en Égypte. Alors Première dame, elle a occupé le poste de Première présidente des clubs Rotary alors que son frère Mounir Thabet en est le secrétaire général.
Dans l’acte d’accusation rédigé contre elle, il est écrit que « Suzanne Saleh Thabet recevait des sommes d’argent via sa participation aux clubs Rotary pour espionner l’Égypte, en faveur d’Israël, et œuvrer pour la perdition de l’identité égyptienne ».



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