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Le Canada rapatrie deux femmes et deux enfants de Syrie

Le Canada rapatrie deux femmes et deux enfants de Syrie
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Par AlAhed avec AFP

Le Canada a annoncé mercredi 26 octobre avoir rapatrié deux femmes et deux enfants détenus dans des camps du nord-est de la Syrie, et inculpé l'une d'elles d'infractions liées au terrorisme.

Cette décision fait suite à des années de pression sur le gouvernement qui a longtemps refusé, pour des raisons de sécurité, de rapatrier les quelque 50 Canadiens qui seraient détenus dans des camps pour proches de combattants de «Daech», selon Human Rights Watch.

Si l'on inclut les quatre derniers, seuls sept d'entre eux sont rentrés au pays.

Oumaima Chouay, 27 ans, a été arrêtée à son arrivée à Montréal dans la nuit de mardi, selon la police fédérale, tandis que ses deux enfants nés en Syrie ont été pris en charge par les autorités québécoises qui tentent de joindre leur famille au Canada.

Oumaima Chouay, qui faisait l'objet d'une enquête depuis 2014, fait face à quatre chefs d'accusation, dont celui d'avoir quitté le Canada pour rejoindre un groupe terroriste et d'avoir participé à ses activités.

Dilemme occidental

La jeune femme avait été faite prisonnière par les «Forces démocratiques syriennes» en novembre 2017 et détenue dans le camp d'al-Roj, a précisé la police.

La seconde femme rapatriée, Kimberly Polman, 50 ans, était également détenue dans ce camp depuis trois ans.

Elle avait été arrêtée par les forces kurdes en 2019 pour s'être rendue en Syrie quatre ans plus tôt et avoir épousé un terroriste de «Daech», ce qu'elle a plus tard dit publiquement regretter.

En mauvaise santé, Kimberly Polman a été brièvement détenue à son atterrissage mercredi matin puis relâchée, a indiqué son avocat à l'AFP.

Les pays occidentaux sont confrontés à un dilemme quant au traitement de leurs citoyens détenus en Syrie depuis la fin de leurs opérations militaires contre «Daech» dans ce pays.

La semaine dernière, la France a rapatrié quinze femmes et quarante enfants détenus dans des camps sous contrôle des Kurdes.

En 2020, Ottawa avait déjà rapatrié une fillette orpheline de cinq ans, après que son oncle ait intenté une action en justice contre le gouvernement canadien.

Un autre enfant et sa mère auraient également été rapatriés en 2021.

Refusant de commenter officiellement, le Premier ministre Justin Trudeau a tout de même répondu aux journalistes que «voyager dans le but de soutenir le terrorisme est un crime au Canada et toute personne qui a voyagé dans le but de soutenir le terrorisme devrait faire face à des accusations criminelles».

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