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Le Venezuela accepte d’être le garant d’un futur dialogue entre la Colombie et une guérilla

Le Venezuela accepte d’être le garant d’un futur dialogue entre la Colombie et une guérilla
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Par AlAhed avec AFP

Signe du réchauffement des relations diplomatiques, le président du Venezuela a accepté, mardi, que son pays fasse partie des garants de futurs pourparlers de paix entre les autorités colombiennes et la guérilla de l'ELN.

Le Venezuela se joint ainsi au Chili et à Cuba qui ont donné leur accord pour prendre part à ce processus de paix.

Peu après avoir rétabli ses relations diplomatiques avec Caracas - rompues depuis 2019 à la suite de la décision d'Ivan Duque de ne pas reconnaître la réélection de Nicolas Maduro -, le président colombien Gustavo Petro a demandé que le Venezuela se joigne «en tant que pays garant» aux négociations avec la dernière guérilla reconnue en Colombie, dans une lettre publique publiée mardi.

Après avoir accepté cette proposition, Nicolas Maduro a rappelé que son pays avait pris part au processus de paix, signé en 2016, qui a conduit à la dissolution des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste).

L'actuel président vénézuélien était alors le ministre des Affaires étrangères de Hugo Chavez (1999-2014).

«La paix en Colombie est (synonyme) de paix au Venezuela et en Amérique du Sud», a confirmé Nicolas Maduro.

Une reprise des pourparlers

Gustavo Petro, premier président de gauche de Colombie, investi début août, a réactivé les contacts avec l'Armée de libération nationale (ELN, d'inspiration guévariste).

Il entend ainsi reprendre les négociations interrompues en 2019 par le gouvernement de son prédécesseur Ivan Duque, à la suite d'une attaque contre une école de police qui a fait 22 morts, en plus de l'assaillant.

Des émissaires du nouveau chef de l'Etat ont déjà rencontré à La Havane des représentants de la guérilla guévariste.

Il a prévu «la tenue d'une première rencontre (avec l'ELN) au Venezuela», où, selon les renseignements militaires colombiens, se trouvent plusieurs membres de la direction des insurgés.

Fin août, le commandant de l'ELN, Antonio Garcia, a assuré que la guérilla était unie dans la perspective des pourparlers, en réponse aux allégations selon lesquelles certains de ses dirigeants se seraient opposés à une solution négociée au conflit.

La reprise des pourparlers avec l'ELN s'inscrit dans le cadre de la politique de «paix» voulue par le nouveau gouvernement pour mettre fin à près de six décennies de conflit.

Les protocoles de négociation stipulent qu'en cas de rupture, les négociateurs de l'ELN retourneront en Colombie «en transitant par le territoire vénézuélien», a rappelé Gustavo Petro.

Selon les autorités, l'ELN compte actuellement quelque 2500 membres, contre environ 1800 au moment des négociations.

Elle est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela, longue de 2200 kilomètres.

Gustavo Petro a affiché sa volonté de négocier avec l'ELN et les dissidents des ex-FARC (qui rejettent l'accord de paix de 2016 avec cette guérilla marxiste), mais également de discuter avec les narcotrafiquants de leur reddition à la justice.

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