Eaux contestées «Israël»-Liban: encore du travail avant un accord, selon Hochstein
Par AlAhed avec AFP
Des «progrès» ont été réalisés dans les discussions indirectes entre le Liban et l’Entité israélienne sur l’épineuse question du gaz offshore, mais il «reste encore du travail à faire» avant de parvenir à un accord, a affirmé vendredi le médiateur américain Amos Hochstein, en visite à Beyrouth.
Les Etats-Unis mènent depuis deux ans une médiation entre le Liban et «Israël», officiellement en état de guerre, pour parvenir à un accord visant à délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d’hydrocarbures sur le champ offshore controversé de Karish.
Pour le Liban, le champ de Karish se trouve dans une partie des eaux contestées avec la Palestine occupée. Mais pour «Israël» le champ est situé dans «sa zone économique exclusive».
Les tensions ont été exacerbées avec l’arrivée en juin au champ de Karish d’un navire affrété par l’entité sioniste par la société Energean Plc basée à Londres, qui a affirmé jeudi être prête à commencer «dans quelques semaines» la production de gaz sur ce champ controversé pour le compte d’«Israël».
«Je sens réellement que nous avons fait des progrès ces dernières semaines», a déclaré M. Hochstein, qui est arrivé vendredi au Liban pour sa troisième visite depuis juin.
«J’ai bon espoir après ce que j’ai entendu aujourd’hui et après les discussions que nous avons eues, mais il reste encore du travail à faire», a-t-il ajouté après des rencontres avec le président, le Premier ministre et le chef du Parlement libanais.
Le Hezbollah libanais a mis en garde à plusieurs reprises «Israël» contre toute activité à Karish. Et début juillet, l’armée d’occupation israélienne a intercepté des drones non armés envoyés par le Hezbollah vers ce champ.
Le Liban et «Israël» avaient entamé en octobre 2020 des négociations inédites par l’intermédiaire de Washington pour délimiter leur frontière maritime. Mais elles ont été suspendues en mai 2021 à la suite de différends concernant la surface de la zone contestée.