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Irak: le président en faveur d’élections après de vives tensions à Bagdad

Irak: le président en faveur d’élections après de vives tensions à Bagdad
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Par AlAhed avec AFP

Le président irakien Barham Saleh s'est prononcé mardi 30 août en faveur d'élections législatives anticipées après le retrait des partisans du dirigeant chiite sayyed Moqtada Sadr de la Zone Verte à Bagdad, théâtre de combats ayant fait 30 morts en 24 heures.

Riche en pétrole, le pays est secoué par une grave crise socio-économique doublée d'une impasse politique depuis les législatives d'octobre 2021.

«La tenue de nouvelles élections anticipées (...) avec un consensus national représente une sortie» de crise, a déclaré Barham Saleh dans un discours télévisé.

Un tel scrutin «garantirait la stabilité politique et sociale et répondrait aux aspirations des Irakiens», a-t-il ajouté.

La tenue de nouvelles législatives, réclamées par Moqtada Sadr, nécessite la dissolution du Parlement, qui peut être demandée par un tiers des élus ou par le Premier ministre avec l'accord du président de la République. Cette dissolution doit ensuite être approuvée à la majorité absolue de l'assemblée.

L'allocution de Barham Saleh est survenue quelques heures après la fin d'affrontements meurtriers à Bagdad entre des partisans de Moqtada Sadr, d'un côté, et les forces de l'ordre de l'autre.

Le Premier ministre Mustafa al-Kadhemi a pour sa part déclaré que des enquêtes ont été ouvertes sur ces affrontements et a menacé de démissionner si la paralysie politique se poursuit.

«S'ils veulent continuer à semer le chaos, le conflit, la discorde et la rivalité (...) je prendrai la mesure morale et patriotique qui s'impose et quitterai mon poste au moment opportun», a-t-il déclaré dans un discours.

«Excuses» de Sadr

Lundi, aussitôt après l'annonce de sayyed Sadr de son «retrait» de la vie politique, des milliers de ses partisans avaient envahi le siège du gouvernement dans la Zone Verte, secteur ultra-protégé de la capitale qui accueille aussi l'ambassade américaine, ce qui avait débouché sur des combats.

«Si tous les membres du Courant sadriste ne se retirent pas dans les 60 minutes de partout (à Bagdad), même du sit-in (devant le Parlement), je les désavouerai», a lancé mardi Moqtada Sadr lors d'une conférence de presse dans son fief de Najaf (centre).

Dénonçant des actes «entachés de violence», il a présenté ses «excuses au peuple irakien».

Après son appel, ses partisans ont quitté la Zone Verte et les armes se sont tues.

Les combattants ont laissé la place aux employés municipaux qui ont nettoyé les traces d'affrontements.

Les combats entre d'un côté les «Brigades de la paix», une faction armée aux ordres de Moqtada Sadr, et de l'autre les forces de l'ordre avaient repris mardi matin après une nuit relativement calme.

Selon un dernier bilan fourni par une source médicale, au moins 30 partisans de Moqtada Sadr ont été tués par balles depuis lundi et 570 personnes blessées dans la Zone Verte.

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