France: Comité de veille des risques sanitaires: Il est quasi certain qu’il y aura une vague Covid-19 à l’automne
Par AlAhed avec le Figaro
Alors que l'été entame son dernier quart, l'ombre du Covid-19 fait son retour. Après deux mois d'accalmie, «l'épidémie de Covid n'est pas derrière nous», alerte dans les colonnes du Parisien , Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation de tous les risques sanitaires (CVARS).
«Il est quasi certain qu'il y aura une vague à l'automne», poursuit la spécialiste de VIH, à la tête depuis ce mercredi 17 août du remplaçant du Conseil scientifique, dissout le 31 juillet dernier en même temps que la fin de l'état d'urgence sanitaire.
Une nouvelle vague aux grandes inconnues
Si aujourd'hui, 22.000 contaminations quotidiennes sont recensées en moyenne, les autorités sanitaires craignent une nouvelle flambée une fois les températures redescendues. «Il faut aller vers le ''vivre avec'', ajoute Brigitte Autran. Cela ne veut pas dire accepter les morts ou la gravité de la maladie. Au contraire.» L'ancienne immunologue souhaite «activer des derniers leviers» pour limiter le nombre de personnes non vaccinées ou non revaccinées (sans la dose de rappel). «Le Comité va agir et conseiller le gouvernement en ce sens, pour élargir l'accès aux vaccins et aux médicaments efficaces pour éviter les formes graves, comme le Paxlovid.»
Que savons-nous de la prochaine vague ? Pas grand-chose. «Nul ne sait si la future vague sera liée ou non à Omicron», note-t-elle, se réjouissant du nouveau vaccin de Moderna ciblant la dernière mutation du virus. Ce nouveau sérum est «une très bonne nouvelle, car il est bivalent, c'est-à-dire qu'il cible à la fois la souche originale du virus - dite de Wuhan - et Omicron». Pour la présidente qui s'apprête à chuchoter à l'oreille du nouveau ministre de la Santé, récemment installé : «l'essentiel est de continuer à avancer sur ces vaccins qui sont extrêmement importants sans jamais déroger sur leur innocuité».
«Un coup d'avance»
Enfin, Brigitte Autran souhaite «avoir un coup d'avance» sur les prochaines crises sanitaires. Au programme : «l'instauration immédiate d'une task force d'expertise scientifique», «la mise en place de recommandations rapides» et enfin, «une approche dite de ''global health''», soit une vision globale sur la santé des Français qui «n'est pas isolée de celle du reste du monde».
Dans le sillage du Covid, mais aussi de Zika, Ebola ou encore Nipah, les autorités sanitaires craignent une multiplication des crises sanitaires. «Celles de demain ne seront pas celles d'hier ou d'aujourd'hui», conclut la présidente du Comité, qui craint que les récents incendies modifient «l'écologie animale et végétale de territoires entiers». Selon elle, «les déséquilibres profitent aux virus et aux bactéries». «L'essentiel est d'être réactif», résume-t-elle.