Journée internationale de solidarité avec la Palestine: La responsabilité et le rôle de l’ONU
Source: www.aufaitmaroc.com
Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations Unies adoptait la résolution 181 prévoyant -sans avoir consulté la population palestinienne-, la création en Palestine d'un État juif et d'un État arabe. La ville sainte de Jérusalem dont se réclament toutes les religions était alors placée sous un régime international. Cette date a par la suite été instituée Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien et est célébrée le 29 novembre de chaque année.
Ce 29 novembre 2011, la Journée internationale de solidarité avec la Palestine est marquée par un contexte transformé par la demande d'adhésion de la Palestine à l'ONU, déposée le 23 septembre dernier, et qui fait toujours l’objet d’une discussion au sein du Conseil de sécurité.
Ce contexte particulier est renforcé par la victoire diplomatique de l'adhésion de la Palestine à l'Organisation
des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).
Mais cette commémoration rappelle aussi la responsabilité et le rôle que l'ONU devrait assumer pour permettre au peuple palestinien de réaliser ses droits nationaux légitimes. Depuis 64 années en effet, les Palestiniens attendent leur État, promis par des résolutions de l'ONU jamais appliquées.
Aujourd'hui, les Palestiniens vivent sur moins de 20% de leur ancien territoire, soumis à une intense colonisation juive et une occupation militaire israélienne. La bande de Gaza, en grande partie détruite, doit survivre à un blocus général qui ne laisse passer que le minimum.
Pas d'État au rabais
Sans vergogne et faisant fi des “recommandations internationales”, “Israël” continue le démantèlement des territoires palestiniens.
Ainsi même dans la situation où l’adhésion aux Nations unies serait acceptée, elle ne réglera pas la situation sur le terrain. La Palestine reste occupée et colonisée: la Cisjordanie, comme Jérusalem-Est, et d'une certaine façon, Gaza. C’est cette réalité qu’il faut rappeler. Pour qu’un État palestinien viable et indépendant voie le jour, la main mise israélienne doit disparaître.
En cette journée symbole, il est bon de rappeler la longue liste des conditions nécessaires pour que la Palestine devienne un État viable: la fin du blocus de Gaza, l’arrêt de la colonisation, le démantèlement du Mur, le règlement de la question des réfugiés, Jérusalem-Est comme capitale, etc.
Or rien dans le comportement d'“Israël” ne permet d'entrevoir la moindre lueur. Ses autorités hésitent encore à dégeler les fonds dus à l'Autorité palestinienne qu'ils ont bloqués depuis plusieurs semaines, la soumettant à des pressions financières supplémentaires.
Par ailleurs, et alors que le Fatah et le Hamas ont repris leur difficile dialogue, il faut également souhaiter que cette fois, le rapprochement entre les deux factions ne restera pas lettre morte, et qu'il mènera comme annoncé, à des élections et à un gouvernement commun dès le mois de mai 2012.