Washington annonce une nouvelle salve de sanctions contre des oligarques et entreprises russes
Par AlAhed avec AFP
La nouvelle a été annoncée par Washington, mardi: de nouvelles sanctions économiques à l'encontre de la Russie ont été prononcées, informe l'AFP. Elles concernent notamment les entreprises et oligarques russes proches du président Vladimir Poutine.
Parmi eux, Andrey Guryev, fondateur de l'entreprise de fertilisants PhosAgro, «proche associé» de Vladimir Poutine et ancien membre du gouvernement russe.
Ses avoirs ont été gelés par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Ofac).
Ce dernier possède la plus grande propriété privée londonienne, située derrière le palais de Buckingham.
Son yacht, qui lui a coûté 120 millions de dollars et acheté en 2014, est, lui aussi, visé par Washington.
Selon le Trésor américain, le navire «aurait désactivé son appareil de géolocalisation afin d'éviter la saisie».
Son entreprise n'est, quant à elle, pas concernée par les sanctions.
Les transactions liées aux engrais et autres produits agricoles restent ainsi autorisées.
Le sidérurgiste Magnitogorsk également visé par les sanctions
«Les alliés de Poutine se sont enrichis et ont financé des modes de vie opulents», a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.
La ministre a affirmé que «tous les outils à la disposition du Trésor seront utilisés pour s'assurer que les élites russes et les soutiens du Kremlin sont tenus responsables de leur complicité dans une guerre qui a coûté d'innombrables vies», selon ses propos.
Le fils d'Andrey Guryev, qui, de son côté, fait déjà l'objet de sanctions par plusieurs pays, est lui aussi visé par les sanctions de Washington.
Sur la liste du Trésor, on retrouve également le sidérurgiste Magnitogorsk (MMK), «l'un des plus grands producteurs d'acier au monde» et «l'un des plus importants contribuables de Russie».
Deux de ses filiales et son actionnaire principal, l'oligarque Viktor Rachnikov, sont aussi mentionnés sur la liste.
De la même manière que l'ex-gymnaste et ancienne membre de la Douma Alina Kabaeva, à la tête d'un groupe de médias «pro-Kremlin».
Cette dernière est déjà présente sur la liste noire de l'Union européenne.
Ses avoirs américains ont ainsi été gelés.
Des restrictions de visas
Le Département d'État a, quant à lui, annoncé des restrictions de visas à l'encontre de 893 responsables russes et 31 responsables étrangers.
Et cela, sous prétexte de leur rôle joué dans la guerre ukrainienne.
Figurent également sur la liste noire de Washington trois oligarques, des entreprises publiques russes, ainsi que «24 entités russes liées à la défense et à la technologie».