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Assaut du Capitole: le ministre américain de la Justice n’exclut pas une inculpation de Trump

Assaut du Capitole: le ministre américain de la Justice n’exclut pas une inculpation de Trump
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Par AlAhed avec AFP

Le ministre américain de la Justice a insisté mercredi sur le fait que «personne n'est au-dessus de la loi», au moment où des démocrates poussent à l'inculpation de Donald Trump dans l'enquête sur l'assaut du Capitole.

Merrick Garland est à la tête des procureurs fédéraux qui mènent «la plus importante investigation que le ministère de la Justice n'ait jamais menée», a-t-il déclaré à la presse à propos de l'enquête judiciaire sur l'assaut contre le Congrès à Washington, le 6 janvier 2021.

Ce jour-là, des milliers de partisans de Donald Trump avaient assisté à un discours enflammé de leur président, battu dans les urnes mais prétendant le contraire, avant de marcher vers le Congrès et de l'envahir.

Se pose depuis la question de la responsabilité juridique de Donald Trump.

«Nous devons faire rendre des comptes à toute personne qui est responsable pénalement d'avoir essayé de renverser une élection légitime», a déclaré le ministre démocrate à la presse.

«Personne n'est au-dessus de la loi dans ce pays»

Questionné sur l'éventuelle application de ce principe à un ancien président, Merrick Garland a dit que «personne n'est au-dessus de la loi dans ce pays. Je ne peux pas être plus clair que cela».

«Rien ne nous empêche, dans les principes de la poursuite pénale où ailleurs, de mener une enquête sur n'importe qui, n'importe qui, qui est responsable pénalement d'une tentative de renversement d'une élection démocratique», a-t-il ajouté.

Plus de 850 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette vaste enquête sur l'assaut du Congrès.

La plupart d'entre eux ont été inculpés pour entrave à une procédure officielle: la certification, par les parlementaires du Congrès ce jour-là, de l'élection de Joe Biden.

Donald Trump, 76 ans, qui flirte ouvertement avec une nouvelle candidature à la présidentielle de 2024, avait été, à la suite du 6 janvier, mis en accusation pour incitation à une insurrection par la Chambre des représentants dans une procédure de destitution, bloquée in fine par le Sénat.

La commission fait la lumière sur les faits et gestes de Trump le 6 janvier

Sur le plan parlementaire, une commission d'enquête du Congrès mène son propre travail et doit boucler jeudi une série d'auditions très médiatiques en détaillant, à une heure de grande écoute, la journée du 6 janvier 2021 telle que vécue «minute par minute» par Donald Trump..

«C'est très simple: il n'a rien fait pour arrêter l'émeute», a résumé l'élue démocrate Elaine Luria lors d'un entretien ce week-end sur CNN. «Et pourtant, ses conseillers n'ont pas cessé de l'appeler à agir».

L'audition de jeudi devant la commission de la Chambre des représentants, composée de sept démocrates et deux républicains répudiés par leur parti, doit revenir sur ce qui s'est joué avant que Trump ne rappelle ses partisans.

«Vous apprendrez que Donald Trump n'a pas décroché une seule fois son téléphone pour ordonner à son administration de prêter main forte» aux policiers débordés, a déclaré Liz Cheney, l'une des rares républicaines à oser critiquer publiquement l'ancien président.

Cette audition publique est la huitième en six semaines et la seconde diffusée en prime-time dans tout le pays.

Les précédentes ont porté, entre autres, sur le rôle de l'extrême droite dans l'assaut ou sur les pressions exercées sur des agents électoraux par Donald Trump et ses proches.

La «commission du 6 janvier» va ensuite se retirer du regard public pour travailler à son rapport final qui, selon l'élue démocrate Zoe Lofgren, sera rendu à l'automne.

Mais elle continuera de recueillir des témoignages et des documents et il n'est pas impossible qu'elle organise, si elle l'estime nécessaire, une nouvelle audition pour présenter ces éléments.

Ses conclusions pourraient inclure une recommandation concernant l'ouverture de poursuites judiciaires contre l'ancien président.

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