Steve Bannon, proche de Trump, jugé pour son refus de coopérer à l’enquête sur l’attaque du Capitole
Par AlAhed avec sites web
La justice américaine a entamé lundi 18 juillet la sélection des jurés chargés d'examiner le refus par Steve Bannon, un proche de Donald Trump, de coopérer à l'enquête parlementaire sur l'assaut contre le Capitole.
Conseiller discret mais très influent, il avait joué un rôle crucial dans l'élection du milliardaire républicain en 2016, en donnant un virage résolument populiste à sa campagne, avant d'être poussé vers la sortie l'année suivante.
«Un revirement de dernière minute» dénoncé
Les deux hommes, restés proches, avaient échangé dans les jours qui ont précédé l'attaque du 6 janvier 2021 contre le siège du Congrès, selon la commission de la Chambre des représentants chargée de faire la lumière sur le rôle de l'ancien président dans ce coup de force. Pour connaître la nature de leurs discussions, la commission avait assigné Steve Bannon à témoigner et à produire des documents. Il avait refusé, invoquant le droit des présidents à garder certaines conversations secrètes.
Son refus lui a valu d'être inculpé en novembre d'«entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès». À l'approche de son procès, cet homme de 68 ans avait fait volte-face et accepté de coopérer avec les parlementaires. Les procureurs avaient dénoncé «un revirement de dernière minute afin d'éviter» une condamnation et le juge en charge du dossier a souhaité maintenir le procès.
Soupçonné d'inaction le jour de l'invasion
Ses avocats ont également demandé, en vain, un report du procès par crainte que les jurés ne soient influencés par la diffusion des auditions de la commission d'enquête, dont la prochaine est prévue jeudi soir à une heure de grande écoute. Après plus d'un an d'investigations, celle-ci détaillera la journée du 6 janvier telle que vécue par Donald Trump, «ce qui a été fait et ce qui n'a pas été fait», a expliqué dimanche l'élue démocrate Zoe Lofgren sur la chaîne ABC.
Le républicain est soupçonné de n'avoir rien fait pendant près de trois heures, alors que ses partisans envahissaient le Capitole, semaient la violence et le chaos et forçaient les élus à interrompre la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.