Variole du singe: les États-Unis peinent à répondre à la demande de vaccins
Par AlAhed avec AFP
Les États-Unis, qui s'attendent à une augmentation des cas de variole du singe dans les semaines qui viennent, n'ont actuellement pas assez de doses de vaccins pour répondre à la demande, a reconnu vendredi une haute responsable de santé publique.
«Je veux reconnaître qu'à l'heure actuelle, la demande pour des vaccins de la part des territoires est plus haute que notre approvisionnement disponible, et nous savons que c'est frustrant», a déclaré Rochelle Walensky, la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays.
«Nous n'avons pas encore tous les vaccins que nous aimerions avoir», a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse, disant s'attendre «à une augmentation des cas dans les semaines qui viennent».
L'inquiétude grandit notamment à New York, épicentre de l'épidémie américaine, avec près de 390 cas détectés au 14 juillet.
Les États-Unis comptent au total 1470 cas.
Cette semaine, les services de santé new-yorkais ont dû s'excuser après de nombreux ratés sur le site internet de réservation de vaccins, pris d'assaut quand un millier de rendez-vous ont été rendus disponibles.
«L'approvisionnement en vaccins est extrêmement limité (...) à travers tout le pays, et surtout ici à New York», s'était désolé jeudi le directeur du département de la Santé de la ville, Ashwin Vasan.
Donner la priorité aux régions touchées
Au début de l'épidémie aux États-Unis, début mai, les autorités ne disposaient que de 2000 doses du vaccin Jynneos (Imvanex en Europe), le seul approuvé spécifiquement contre la variole du singe.
Depuis, 156.000 doses ont été distribuées dans le pays.
Un peu plus de 130.000 viennent d'être ajoutées à la réserve stratégique nationale, et devraient commencer à être livrées à partir de lundi.
Elles ne seront désormais plus attribuées aux différents États américains de façon équitable, mais en donnant la priorité aux régions les plus touchées.
«Je m'attends à ce qu'il y ait bien plus d'approvisionnement pour la ville de New York» dans cette nouvelle salve, a ainsi voulu rassurer Rochelle Walensky.
Ce vaccin, en deux doses, est actuellement recommandé pour ceux ayant été ou ayant pu être en contact avec des personnes infectées.
La maladie se caractérise par des éruptions cutanées - qui peuvent apparaître sur les organes génitaux ou dans la bouche - et peut s'accompagner de poussées de fièvre, de maux de gorge ou de douleurs au niveau des ganglions lymphatiques.
Elle guérit généralement spontanément mais peut être très douloureuse.