Biden «concentré» sur la «recherche de la paix» entre «Israël» et les pays arabes
Par AlAhed avec AFP
Le président des États-Unis Joe Biden a confirmé vendredi 3 juin qu'il envisageait de se rendre en Arabie saoudite, qu'il avait pourtant promis de traiter en État «paria», disant être «concentré» sur la «recherche de la paix entre Israël et les pays arabes».
«Je ne sais pas avec certitude quand j'y vais», «il y a une possibilité que j'aille rencontrer les Israéliens et des pays arabes», a-t-il déclaré à des journalistes.
«L'Arabie saoudite en ferait partie si j'y vais, mais je n'ai pas de projet direct à ce stade», a-t-il ajouté.
Des médias américains avaient rapporté jeudi que le président avait pris la décision de faire d'ici fin juin ce déplacement à Riyad qui était dans l'air depuis un certain temps.
Le New York Times et le Washington Post ont notamment écrit qu'il avait finalement choisi de rencontrer sur place le puissant mais controversé prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), avec lequel il avait jusqu'ici ostensiblement refusé tout contact direct, considérant que son interlocuteur devait être le roi Salmane.
Le renseignement américain a accusé, dans un rapport rendu public par Joe Biden peu après son arrivée au pouvoir l'an dernier, que le prince «MBS» avait «validé» l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Le dirigeant démocrate avait dès lors décidé de «recalibrer» les relations avec le royaume, partenaire stratégique au Moyen-Orient, en mettant davantage l'accent sur les droits humains.
Interrogé vendredi sur le prince, il a répondu: «Je ne vais pas changer d'avis sur les droits humains, mais en tant que président des Etats-Unis, mon travail est de favoriser la paix quand c'est possible, et c'est ce que je tente de faire».
Il a jugé prématuré d'évoquer une possible rencontre avec «MBS», disant être «concentré» sur la «recherche de la paix entre Israël et les pays arabes».
Alors que son équipe tente de convaincre Riyad d'augmenter sa production de pétrole pour faire baisser les prix de l'essence et donc l'inflation y compris aux Etats-Unis, Joe Biden a jugé «positif» un pas en ce sens décidé la veille par le cartel de pays exportateurs de brut Opep+.