Des députés américains plaident pour la reconnaissance de la Nakba palestinienne
Par AlAhed avec sites web
Cinq parlementaires américaines ont présenté, un projet de résolution pour reconnaître la Nakba palestinienne. La députée américaine Rashida Tlaib a présenté, lundi, un projet de résolution à la Chambre des représentants américaine pour reconnaître la Nakba palestinienne.
La résolution a été soutenue et coparrainée par Ilhan Omar, Alexandria Ocasio-Cortez, Betty McCollum ou encore Marie Newman.
Lundi, les Palestiniens ont commémoré le 74e anniversaire de la Nakba et la persécution du peuple palestinien par l’entité sioniste, soutenue par ses alliés occidentaux.
Dans la résolution, le gouvernement américain est appelé avec insistance à reconnaître «le déplacement forcé et massif de Palestiniens en 1948 par Israël», sur la base «du rôle des États-Unis dans le soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA)», exhortant le Congrès américain «à reconnaître la Nakba et à la commémorer chaque année».
Dans le texte de cette résolution, il est aussi demandé au Congrès et au gouvernement américain «de rejeter les efforts et la politique en cours visant à nier l’événement tragique qu’a vécu le peuple palestinien, en 1948, chassé violement de ses terres, appelant le Congrès américain a «soutenir les résolutions relatives aux droits des réfugiés palestiniens, y compris la résolution 194 de l’assemblée générale des Nations unies sur le droit des Palestiniens au retour dans leur pays et leurs maisons».
Dans ses déclarations la députée américaine, d’origine palestinienne, Rashida Tlaib a déclaré que «les évènements de la Nakba et son déroulement sont bien documentés», ne manquant pas d’insister sur la poursuite de la persécution par l’entité sioniste du peuple palestinien, à ce jour, affirmant que «la Nakba de 1948 continue de se dérouler jusqu’au jour d’aujourd’hui».
La députée démocrate a souligné que «nous devons reconnaître que l’humanité et les droits légitimes des Palestiniens sont niés lorsque les acteurs politiques et des personnes persistent à refuser de reconnaître les crimes de guerre et les violations des droits de l’Homme commis par le système de l’apartheid israélien en Palestine».
Plusieurs organisations et défenseurs des Droits de l’homme et de la cause du peuple palestinien aux États-Unis et ailleurs ont salué cette décision.
L’Institut pour l’étude du Moyen-Orient (IMEU) a exprimé sa satisfaction de voir enfin ce genre d’action s’affirmer au sein des Institutions des Etats Unis. Il a fortement remercié les initiateurs de cette démarche, à leur tête la députée américaine Rashida Tlaib, laquelle a donné, selon l’IMEU «une voix à cette réalité et mis en évidence les souffrances et l’injustice subies par les Palestiniens», notamment dans une des institutions les plus importantes aux États-Unis, la Chambre des représentants américaine.
L’IMEU a souligné que «près de 75% de la population palestinienne a été ethniquement nettoyée de la Palestine et plus de 400 villages palestiniens ont été détruits» par la colonisation israélienne, précisant que «ces pratiques coloniales ont été délibérément planifiées et menées par des milices sionistes dans le but de voler et spolier les terres palestiniennes».
Pour sa part, la Campagne américaine pour les droits des Palestiniens a affirmé que cette initiative marque «un moment historique», indiquant que «pendant trop longtemps, l’expérience palestinienne a été ignorée par Washington, et les Palestiniens ont été incendiés et persécutés pour avoir essayé de raconter leur histoire».
«Nous devons changer la politique étrangère américaine qui soutient la politique d’Israël visant le déracinement des palestiniens de leurs terres», à travers notamment. Le financement militaire américain, engageant ainsi la responsabilité américaine dans les violations des droits des palestiniens par Israël», a tweeté le groupe.
Il est à rappeler que l’occupation israélienne reçoit chaque année 3,8 milliards de dollars d’aide militaire américaine. Cette année, Washington a fourni à Israël «une aide supplémentaire d’un milliard de dollars après la guerre israélienne de mai dernier, contre Gaza.
Le bureau central des statistiques en Palestine occupée a annoncé que le nombre de réfugiés palestiniens enregistrés jusqu’en décembre 2020 dans les registres de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) s’élevait à environ 6,4 millions.