Sayyed Nasrallah: Le 15 mai nous résisterons en politique afin de garder la résistance armée ; à «Israël»: Nous n’hésitons pas à riposter à toute erreur
Par AlAhed
Le secrétaire général du Hezbollah sayyed Hassan Nasrallah s'est adressé au Libanais participant au rassemblement électoral tenu lundi au Liban-Sud, dans les deux grandes ville de Tyre et Nabtiyeh.
Au début de son discours, le secrétaire général du Hezbollah a remercié les participants au rassemblement pour leur présence massive.
"Selon les sondages menés par des instituts d’études, le souci de la majorité des sondés était la situation économique et non pas les armes de la résistance. Il faudrait que les Libanais sachent que ceux qui appellent au désarmement du Hezbollah ignorent ce que le Liban Sud a vécu depuis la création de l’entité israélienne", a déclaré sayyed Nasrallah.
Et d'ajouter : Depuis sa création en 1948, l’entité usurpatrice s’est basée sur les attaques contre les villages frontaliers au Liban Sud et l’expulsion des citoyens. Depuis 1948, le Liban-Sud ne figurait pas parmi les priorités de l’Etat. Les citoyens au Liban-Sud ont eu recours à la résistance après que l’Etat libanais les a délaissés.
Selon le secrétaire général, la libération du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest est le plus grand exploit de l’histoire du Liban. La résistance a libéré les prisonniers qui sont retournés avec fierté au Liban, elle a enfoncé le dernier clou du projet du «Grand Israël». La résistance a restauré la confiance en soi des peuples arabes et la capacité de gagner
Franchement, c’est la résistance qui protège les villages du Liban-Sud. Depuis le 16 août 2006, tous les villages du sud jouissent de la sécurité, de la fierté et de la souveraineté grâce à la résistance.
Sayyed Nasrallah a rappelé que l’imam sayyed Moussa Sadr a été le premier à évoquer l’élimination d’«Israël» de l’existence, même avant l’établissement de la République islamique d’Iran. L’imam Sadr a dit un jour que l’existence d’«Israël» contredit la voie humaine. L’imam Sadr a dit que notre vie sans AlQods est une humiliation, et que l’abandon d’AlQods par les musulmans et les chrétiens est une renonciation à la religion.
Depuis 2006, nous présentons des stratégies défensives, alors que les autres nous demandent de rendre nors armes. J’ai présenté une stratégie de défense à la table de dialogue en 2006, mais je n’ai reçu aucune réponse de leur part. L’armée libanaise est-elle capable d’assumer ses responsabilités dans le sud, d’affronter «Israël» et de protéger le Liban ?, s'est interrogé le secrétaire général. Et de poursuivre: Qui au Liban est capable de prendre la décision politique de bombarder les colonies si «Israël» attaque le Liban?
Sayyed Nasrallah a souligné que certains hommes politiques ne considèrent pas «Israël» comme un ennemi qui cherche à mettre la main sur les eaux et le gaz du Liban.
Ils veulent que le Liban renonce à la force la plus importante dans l’extraction de son pétrole et de son gaz. Aujourd’hui, le Liban a fortement besoin d’extraire ses ressources qui sont estimées à des centaines de milliards. Alors pourquoi ne pas le faire ? Nous avons une précieuse occasion d’extraire nos ressources dans nos eaux, surtout à la lumière de la guerre ukrainienne et du besoin de gaz, a affirmé sayed Nasrallah.
Sayyed Nasrallah a en outre souligné que les Américains viennent négocier la démarcation de la frontière parce qu’ils savent que le Liban possède une résistance. Les Américains vont demander à ceux qui appellent au désarmement de la résistance de reconnaître «Israël» et d’accorder la nationalité libanaise aux Palestiniens.
Sayyed Nasrallah a estimé que les propos tenus contre la résistance lors des campagnes électorales sont équivalents à «guerre politique de juillet». «Vous avez gagné la guerre de juillet et la résistance est restée, a dit le secrétaire général aux participants au rassemblement, «Aujourd’hui, nous vous disons que vous devez gagner la guerre politique de juillet».
La Résistance est l’héritage, l’incarnation et le résumé de 47 ans de douleur, de combat et de martyrs. S’il y a un espoir de solution à la crise au Liban, c’est grâce à la résistance qui protégera l’extraction de pétrole et de gaz. Celui qui veut protéger le Liban et extraire le gaz, doit voter pour la résistance et ses alliés, a affirmé sayyed Nasrallah.
Concernant les manœuvres menées par l’ennemi israélien, le secrétaire général a déclaré : Nous avons demandé aux formations de la résistance d’être en état d’alerte pour être prêtes à affronter l’ennemi israélien qui mène des manœuvres de grande envergure. «Nous n’hésitons pas à riposter à toute erreur, nous n’avons pas peur de vos manœuvres, c’est nous qui avons dit il y a vingt ans que vous êtes plus fragile que la toile d’araignée», a-t-il mis en garde s’adressant à l’ennemi israélien.
Comme pendant la guerre politique de juillet, nous sortons de nos maisons le 15 mai pour pratiquer la résistance politique afin que la résistance armée reste pour nous, a appelé sayyed Nasrallah.