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Le Hamas fustige une tentative de démanteler l’Unrwa comme prélude à sa fin

Le Hamas fustige une tentative de démanteler l’Unrwa comme prélude à sa fin
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Par AlAhed avec AFP

Un nouveau projet de l'agence de l'ONU responsable de l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) prévoyant de déléguer certains services à d'autres agences provoque l'indignation des Palestiniens qui y voient un désengagement de la communauté internationale à leur égard. Le mouvement Hamas a fustigé une tentative de démanteler l'Unrwa comme prélude à sa fin.

La nouvelle qui a fait l'effet d'une bombe est tombée le 24 avril. Dans un communiqué, le commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, a indiqué que son organisation devait trouver de nouveaux modèles pour fournir son aide, afin de compenser un recul de ses dons.

Le budget annuel de l'Unrwa, qui compte 30.000 employés, avoisine 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros), ce qui qui permet d'offrir des services de base (éducation, santé) à 5,7 millions de réfugiés palestiniens répartis entre le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza.

«Continuer de dépendre presque exclusivement du financement des donateurs n'est pas raisonnable», a déclaré Philippe Lazzarini. «Une option qui est actuellement à l'étude est de maximiser les partenariats au sein du système onusien (...) avec des services qui pourraient être offerts au nom et sous la supervision de l'Unrwa», a-t-il ajouté.

Confronté fin 2020 à la «pire» crise financière de son histoire, l'Unrwa avait déjà prévenu des effets «dévastateurs», notamment à Gaza et au Liban, si une solution n'était pas trouvée rapidement à la crise de son financement.

Mais malgré le retour de la contribution des Etats-Unis, qui avaient coupé les ponts avec cette agence sous la présidence de Donald Trump, l'Unrwa prévoit un trou de 100 millions de dollars (95 millions d'euros) dans son budget 2022 pour mener à bien ses opérations et ce, «sans compter la hausse des prix de la nourriture liée à la crise en Ukraine», indique à l'AFP sa porte-parole, Tamara Al-Rifai.

Le droit au retour, «pilier de l'identité palestinienne»

«Il s'agit d'une tentative de démanteler l'Unrwa comme prélude à la fin de son travail», a critiqué un cadre du Hamas, Mohammad al-Madhoun, dans un communiqué.

Ces éventuelles mesures de l'Unrwa «enfreignent: la résolution de l'ONU ayant créé l'Unrwa, a réagi le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh. Elles «vont créer des réactions de colère des réfugiés palestiniens et vont transformer l'image qu'ils ont de l'Unrwa», a prévenu de son côté Ahmed Abou Holi, un cadre de l'OLP.

«L'enjeu ici n'est pas simplement la prestation de services, mais la responsabilité», note Mohammed Shehada, analyste à l'Observatoire Euro-Méditerranéen des droits de l'homme, une ONG basée à Genève.

«Remplacer l'Unrwa revient à dire que la cause palestinienne en général n'est pas une priorité, cela revient à dire aux Palestiniens que leur cas est seulement humanitaire, rien de plus», dit-il, ajoutant que le «droit au retour» des Palestiniens et des membres de leurs familles poussés à l'exode en 1948 est un des «piliers de l'identité palestinienne».

La déclaration de M. Lazzarini est un «feu vert» pour les pays qui cherchent «à changer le mandat de l'organisation pour mettre progressivement fin à son travail», dit-il, estimant que les réfugiés palestiniens ne veulent pas changer mais mettre en oeuvre le mandat de l'Unrwa, qui consacre le «droit inaliénable» au retour des réfugiés palestiniens auquel s'oppose l’entité israélienne.

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