Manifestation dans le Michigan après la publication de vidéos montrant un policier blanc tuant un homme noir
Par AlAhed avec agences
Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés mercredi 13 avril au soir à Grand Rapids, dans le Michigan (nord des États-Unis), après la publication de vidéos montrant la mort d'un jeune homme noir, tué par un policier blanc.
L'une des quatre vidéos du drame survenu le 4 avril, montre le policier allongé sur le dos de Patrick Lyoya, âgé de 26 ans, avant qu'il ne lui tire, selon toute vraisemblance, dans la tête. Une altercation entre Patrick Lyoya et le policier avait éclaté après un contrôle routier, et peu avant le tir, les deux hommes semblaient se débattre au sol pour prendre le contrôle du pistolet électrique du policier. Le nom de ce dernier n'a pas été révélé.
Selon des images de l'antenne locale de la chaîne ABC, plusieurs dizaines de personnes s'étaient rassemblées dans le centre-ville de Grand Rapids, une agglomération du Michigan de quelque 200.000 habitants. Les manifestants portaient des pancartes «Black Lives Matter» («Les vies noires comptent»), et scandaient «Pas de justice, pas de paix».
«Je considère cela comme une tragédie», a déclaré le chef de la police de Grand Rapids Eric Winstrom à propos de l'évènement du 4 avril, lors d'une conférence de presse mercredi où les vidéos ont été dévoilées. «La perte d'une vie, quelles que soient les circonstances, est triste, et je sais que cela aura un impact sur notre ville», a-t-il ajouté. Le policier à Grand Rapids a été placé en congés payés en attente des résultats de l'enquête menée par la police de l'État du Michigan, a déclaré Eric Winstrom.
La société américaine a été secouée ces dernières années par les décès d'hommes noirs tués par des policiers, particulièrement après qu'un policier blanc à Minneapolis s'est agenouillé sur le cou de l'Afro-Américain George Floyd en 2020. Les images de la mort de George Floyd, dans la rue face contre terre, et après qu'il eut maintes fois répété ne plus pouvoir respirer, avaient choqué dans le monde entier. Son nom était ainsi devenu, aux côtés d'autres, un emblème du mouvement Black Lives Matter lors des grandes manifestations antiracistes de 2020.