«Israël» libère un ex-prisonnier des semaines après avoir mis fin à sa grève de la faim
Par AlAhed avec sites web
Les autorités de l'occupation israélienne ont libéré un éminent prisonnier palestinien, deux semaines après avoir conclu un accord de libération qui a mis fin à sa grève de la faim marathon de 131 jours, a déclaré un groupe de défense des droits des prisonniers.
Kayed Fasfous, 32 ans, était resté dans un hôpital israélien depuis la fin de sa grève le 23 novembre.
Il était la figure emblématique de six grévistes de la faim protestant contre la politique controversée de l’occupation israélienne de «détention administrative», qui permet aux suspects d’être détenus indéfiniment sans inculpation.
Les Palestiniens et les groupes de défense des droits ont déclaré que la pratique nie le droit à une procédure régulière, permettant à «Israël» de détenir des prisonniers palestiniens pendant des mois, voire des années, sans aucune preuve contre eux.
Le Club des prisonniers palestiniens, un groupe représentant les prisonniers anciens et actuels, a confirmé que Fasfous était rentré chez lui en Cisjordanie occupée via un poste de contrôle militaire près de la ville méridionale d’al-Khalil dimanche après-midi.
Plus tard, des images en ligne ont montré l’ancien prisonnier dans un fauteuil roulant célébrant son retour dans sa ville natale de Dura, dans le sud du pays.
Fasfous a passé cinq ans dans les prisons israéliennes sans inculpation ni jugement, et a perdu environ 45 kg (99 livres) de poids au cours de sa grève de la faim, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa.
Le sort des six grévistes de la faim a déclenché des manifestations de solidarité à travers la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza en novembre, augmentant la pression sur «Israël» pour qu’il libère les détenus.
Au moins quatre des cinq autres grévistes de la faim ont depuis mis fin à leurs manifestations après avoir conclu des accords similaires avec les autorités israéliennes. Ils devraient sortir dans les prochains mois.
La grève de la faim est la voie suivie par les prisonniers palestiniens pour protester contre les politiques oppressives de l’occupation israélienne, les grèves ont permis d’obtenir de nombreuses concessions des autorités israéliennes.
La nature de ces grèves a varié d’individus protestant contre la détention sans inculpation à des groupes appelant à l’amélioration des conditions de détention. Environ 500 des 4 600 Palestiniens détenus par «Israël» sont en détention administrative selon Addameer, un groupe palestinien de défense des droits des prisonniers.