Venezuela: victoire écrasante pour Nicolas Maduro lors des élections régionales
Par AlAhed avec AFP
Le pouvoir du président Nicolas Maduro a remporté une victoire écrasante aux élections régionales de dimanche 21 novembre, selon l'annonce officielle du Conseil national électoral (CNE).
Le pouvoir a remporté 20 des 23 postes de gouverneur et la mairie de Caracas face à une opposition divisée qui participait pour la première fois à un scrutin depuis 2017 après avoir boycotté la présidentielle et les législatives.
L'Union européenne avait déployé une mission électorale, la première depuis 15 ans dans ce pays pétrolier de 30 millions d'habitants touché par une grave crise économique.
La mission présentera un rapport mardi.
Le ministre de la Défense Vladimir Padrino a assuré dans une déclaration télévisée en début de soirée que la journée s’était déroulée dans «la paix».
Le taux de participation s'est élevé à 41,8% avec 8,1 millions de votants, selon les résultats officiels provisoires avec 90,21% des votes comptabilisés.
L'opposition a quant à elle remporté trois États: l'île de Nueva Esparta, Cojedes et surtout le Zulia, État pétrolier le plus peuplé du pays dont la capitale est Maracaïbo, deuxième ville du Venezuela.
«Beau triomphe, belle victoire, belle récolte, produit du travail», a aussitôt exulté le président Maduro, parlant de «résultats écrasants».
Plus que le résultat, le scrutin est considéré comme important parce qu'il constitue un point de départ à la fois pour le pouvoir, qui cherche à faire lever les sanctions qui pèsent sur le pays, et pour une opposition en quête de reconstruction avant la présidentielle de 2024.
Faisant face à des sanctions économiques, notamment de la part des États-Unis qui veulent «évincer Maduro» du pouvoir, Caracas veut desserrer l’étau et voulait que ce scrutin soit une preuve de sa légitimité.
Objectif de Caracas, dont une partie des fonds à l’extérieur sont gelés: «faire lever au moins partiellement les sanctions, notamment celles sur le pétrole», estime Oswaldo Ramirez, un consultant.
Nicolas Maduro avait ainsi fait plusieurs concessions pour donner des gages à la communauté internationale, réformant le CNE pour y inclure l’opposition ou invitant des missions d’observation étrangères (UE, ONU, Fondation Carter).