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Entre Maarib et Hodeïda: quel avenir pour l’offensive saoudienne contre le Yémen ?

Entre Maarib et Hodeïda: quel avenir pour l’offensive saoudienne contre le Yémen ?
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Par AlAhed

Dans le contexte de la confrontation en cours dans l’entourage de Maarib et après le siège quasi-complet autour de la dernière ville dans le nord du Yémen, alors que les yeux lorgnent les combats sur le plan régional et international, le retrait démonstratif des unités de l’offensive saoudienne est survenu de l’entourage de la ville côtière de Hodeïda et de certaines localités du voisinage.

Ce retrait a ouvert la voie aux analyses sur les causes, surtout que le contrôle de cette région a été couteux pour les agresseurs, étant un facteur essentiel pour le siège imposé au Yémen. Comment les agresseurs l’abandonneraient aujourd’hui de cette manière, sans pression militaire directe ? Quelles sont les données actuelles ou futures liées à ce retrait ?

Il est nécessaire d’aborder objectivement l’importance de ce retrait, sans le lier à la bataille de libération de Maarib. En effet, le retrait de l’entourage de Hodeïda constitue un changement radical dans la situation militaire, économique et stratégique au Yémen, dans la mesure où il est lié au seul port qui connecte les zones contrôlées par le gouvernement de Sanaa au monde extérieur. De surcroît, cette région revêt une importance militaire et stratégique, vu ses effets sérieux sur la position régionale et internationale à propos de la côte ouest du Yémen, et par extension via Bab-Al-Mandab vers la mer Rouge, le nord de l’océan pacifique, le Golfe d’Oman et vers le détroit d’Ormuz, d’une part et vers la côte africaine de la mer Rouge, le canal de Suez, le golfe d’Aqaba, d’une autre part.

Par-là, si ce retrait est hors du contexte de la bataille de Marib, ses données et son importance s'imposent fortement, comme évoqué plus haut. Mais lier ce retrait directement à la bataille de la libération de Maarib, dans ce moment sensible, dans le lieu, quant à la destination des forces et unités retirées ou redéployées, ou dans le rôle que ces forces pourraient jouer, cette analyse porte plusieurs possibilités, qui peuvent être abordées comme ce qui suit :

Le retrait de l’entourage de Hodeïda, dans le moment de la bataille de la libération de Maarib, revêt une dimension stratégique, qui confirme la fin proche de la guerre contre le Yémen.

La bataille de Maarib et le déséquilibre de l’offensive sur ce front stratégique, exige un soutien par des effectifs et des unités militaires, dans le but de remédier au manque dans le déploiement des forces, imposé par les unités de l’armée yéménite et les comités populaires aux portes de la ville et dans tous les sens. Ces unités retirées de Hodeïda, pourraient être des plus capables à agir parmi les unités de l’agression non perturbées. De fait, la brigade des Géants, soutenue essentiellement par les Émirats, serait des plus organisées et équipées. Cette brigade pourrait être la meilleure pour soutenir le front de la Coalition, sous la pression actuellement en cours, à Maarib.

La destination des unités retirées de Hodeïda, pourrait être un autre lieu que Maarib, ce qui est éventuel si les forces de l’offensive optent pour une manœuvre de pression contre l’armée et les comités populaires, dans un autre lieu que Maarib, puisque cette dernière est en voie de chuter. Le front de Taez, serait le lieu le plus éventuel pour y lancer une manœuvre, visant notamment à réduire les pressions directes contre Maarib.

Dans tous les cas, et jusqu'à la détermination de la véritable destination des unités de retrait de Hodeïda, dans un délai maximum de plusieurs jours, et l'achèvement des travaux de leur déploiement pour mener à bien leur nouvelle mission, cet événement qui revêt plus d'une dimension stratégique, prouve et confirme l'inéluctabilité de la fin de la guerre contre le Yémen, selon  ce qui suit :

Que l'agression abandonne si facilement sa position stratégique dans les environs de Hodeïda, et quelle qu'en soit la raison, après avoir déployé d'énormes efforts pour en atteindre le contrôle, pose plusieurs interrogations. Quelle est l'alternative qui dédommagera les agresseurs de ce qu’ils gagnaient de cette présence à Hodeïda ?

En outre, il n'est pas facile pour l'agression d'abandonner un point d'appui militaire, ce qui est essentiel pour contrôler la côte ouest du Yémen, où Hodeïda est presque un point médian sur cette côte, aux côtés de la zone de Durayhimi directement au sud de Hodeïda, qui a été incluse dans le retrait, constitue le lien principal entre l'aéroport et le port de Hodeïda et l'entrée de la route Sanaa-Hodeïda d'un côté, et entre la bande côtière occupée vers Mokha, en passant par la zone côtière stratégique d'Al -Khoukha de l'autre.

Par conséquent, pour que l'agression abandonne sa présence dans les environs de Hodeïda, comme elle abandonne les objectifs stratégiques les plus importants pour lesquels elle a travaillé dans sa guerre contre le Yémen, qui avait un caractère régional et international en raison de son association avec le mouvement de la mer Rouge et le détroit de Bab al-Mandab, et que ce retrait s'accompagne d'un effondrement presque complet sur le front de Maarib, selon le témoignage des Américains eux-mêmes, signifie que les agresseurs sont convaincus de l'impossibilité d’atteindre l'un des objectifs de cette agression, et par conséquent, ils cherchent inévitablement - et seulement - une issue qui leur permettra de se retirer de cette situation avec le moins de pertes morales et politiques.

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