France: une figure des milieux complotistes en garde à vue pour projets de coups d’Etat et d’attentats
Par AlAhed avec AFP
Figure des milieux complotistes, Rémy Daillet a été placé en garde à vue mardi ainsi que sa secrétaire pour des projets de coups d'État et d'actions violentes, a appris Le Figaro jeudi de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Soupçonné d'avoir organisé l'enlèvement au printemps de la petite Mia, Rémy Daillet a été extrait de sa cellule mardi pour être placé en garde à vue, cette fois pour des «projets de coups d'État et d'autres actions violentes» dont un attentat contre une loge maçonnique de l'est de la France, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
Sa secrétaire, Ginette M. a été également interpellée mardi et placée en garde à vue, a ajouté la même source.
Tous deux étaient interrogés dans les locaux de la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure). Rémy Daillet est soupçonné d'être «le cerveau» d'un groupe projetant des actions violentes, selon des sources proches du dossier.
Depuis le mois de mai, douze personnes appartenant à l'ultradroite ont été interpellées et mises en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle».
«Honneur et nation»
Parmi ces suspects, certains sont soupçonnés d'appartenir au groupuscule «Honneur et nation» qui projetait d'attaquer une loge maçonnique dans l'Est de la France.
Les investigations des juges antiterroristes, confiées à la DGSI, se sont ensuite orientées vers des proches de Rémy Daillet.
Le 8 octobre, quatre hommes âgés de 43 à 69 ans, dont deux militaires, ont été mis en examen.
Convaincus qu'«Emmanuel Macron est au service de l'argent et qu'il faut en finir avec le grand capital», ces hommes avaient «l'idée d'un coup d'État, d'un renversement du gouvernement français», selon une source proche du dossier.
Parmi ces quatre suspects, deux sont également poursuivis dans l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia.
Dans cette enquête, confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Nancy, Rémy Daillet, 54 ans, a été mis en examen mi-juin pour «complicité d'enlèvement d'un mineur de 15 ans commis en bande organisée et association de malfaiteur en vue de commettre le crime d'enlèvement de mineur de quinze ans en bande organisée».
«Animateur» de la «mouvance» antisystème dans laquelle évoluaient les ravisseurs de la petite Mia, il «apparaît comme l'organisateur d'un mouvement appelé ''Le Renversement''» dans lequel «il promeut l'idée selon laquelle il convient de mener des actions visant à restituer à leurs parents des enfants pourtant régulièrement placés», avait détaillé le procureur de la République à Nancy, François Pérain.
Dix autres personnes sont poursuivies dans cette enquête.
Rémy Daillet, sa compagne et leurs trois enfants avaient été arrêtés fin mai en Malaisie où ils étaient installés, puis expulsés en raison de leurs visas expirés.